Aktuell: > En direct, guerre en Ukraine : Emmanuel Macron répète ne pas exclure un déploiement de troupes au sol en Ukraine « si les Russes devaient aller percer les lignes de front » – LE MONDE, 2 mai 2024
Emmanuel Macron s’aventure-t-il trop loin ? S’agit-il pour lui de laisser la Russie dans l’incertitude quant à la réaction de l’Occident ? Ou sa prise de position est-elle également une sorte de préparation à la visite d’Etat du 26 au 28 mai en Allemagne ? Le gouvernement allemand aura alors l’occasion de réagir au 2ème discours de la Sorbonne du président français le 25 avril 2024 (sur notre blog, il y a des fiches de travail à ce sujet), ce qui n’a malheureusement pas été fait après son 1ère discours de la Sorbonne le 26 septembre 2017. A Prague, lors de la première réunion de la première réunion de la Communauté politique européenne le chancelier Olaf Scholz a certes tenté de se rattraper, mais la réponse a toujours été plutôt réservée. La visite de Macron en Allemagne est maintenant l’occasion de tenir toutes les promesses faites lors du traité d’Aix-la-Chapelle, à savoir de mieux se concerter en matière de politique étrangère et de sécurité.
Voici notre article du 26.2.2024, lorsque cette question des troupes au sol a déjà été discutée :
Ainsi, LE MONDE cite Macron, qui aurait déclaré à THE ECONOMIST „« Je n’exclus rien, parce que nous avons face à nous quelqu’un qui n’exclut rien. Nous avons sans doute été trop hésitants en formulant les limites de notre action à quelqu’un qui n’en a plus et qui est l’agresseur. Notre capacité, c’est d’être crédible, de continuer d’aider, de donner les moyens à l’Ukraine de résister. Mais notre crédibilité passe aussi par une certaine capacité à dissuader en ne donnant pas toute la visibilité sur ce que nous ferons ou ne ferons pas », poursuit le chef de l’Etat.“
Les médias font état de divergences dans les relations franco-allemandes, notamment depuis les différences de jugement sur les perspectives de réponse à l’agression russe. Taurus, troupes au sol, livraison de munitions… sont quelques-uns des mots clés par lesquels les Européens manifestent un certain désaccord avec la Russie. Il n’est peut-être pas si bon de faire comprendre à Poutine de quelles armes on veut priver l’Ukraine…
Le 26 février 2024, lors de la Conférence internationale de soutien à Paris, le Président Emmanuel Macron a précisé, lors de la conférence de presse, en réponse à la question d’une journaliste faisant référence à la prise de position du Premier ministre slovaque qui avait évoqué avant la conférence la possibilité d’envoyer des troupes au sol, qu’il n’y avait aucun consensus sur cette question, mais que, si l’on considère la dynamique, aucune éventualité n’était à exclure, a souligné le Président. Au début, on ne parlait que de sacs de couchage et de casques, puis on a commencé à fournir des armes. Si l’on s’en tient aux informations diffusées hier soir par différents médias, on peut avoir l’impression que Macron a proposé de lui-même la possibilité d’envoyer des troupes au sol.
Nous citons ici le passage concernant les troupes au sol de sa conférence de presse :
La conférence de presse d’Emmanuel Macron après la conférence internationale de soutien à Paris :
Quelle: Site du palais de l’Élysée
En complément, la déclaration d’introduction du Président de la République française à la Conférence internationale de soutien à Paris :
Quelle: Site du palais de l’Élysée
En réponse au président français, le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré son refus d’envoyer des troupes terrestres des Etats membres de l’UE ou de l’OTAN en Ukraine… il n’y a pas encore de consensus pour un tel envoi, avait souligné Macron.
Der grüne Abgeordnete Anton Hofreiter nennt Macrons Ausführungen…
„le discours négligent sur les troupes au sol“, puis on l’interroge hier soir dans le heute Journal sur les troupes au sol „que Macron ne veut pas exclure“… cela donne l’impression que Macron est favorable aux troupes au sol, alors qu’il a souligné l’absence de consensus à ce sujet… mais il a aussi évoqué une dynamique qui conduit toujours à une augmentation de l’engagement… une référence cachée au désaccord sur la livraison de systèmes de grande envergure ?
Le Traité d’Aix-la-Chapelle stipule dans le paragraphe „Paix, sécurité et développement“ hinsichtlich „Europäischer Angelegenheiten“ im Artikel 3 : „Les deux États approfondissent leur coopération en matière de politique étrangère, de défense, de sécurité extérieure et intérieure et de développement tout en s’efforçant de renforcer la capacité d’action autonome de l’Europe. Ils se consultent afin de définir des positions communes sur toute décision importante touchant leurs intérêts communs et d’agir conjointement dans tous les cas où ce sera possible.“
Lesebericht und Nachgefragt: Michel Eltchaninoff, In Putins Kopf. Logik und Willkür eines Autokraten, Klett-Cotta: Stuttgart 2022 – Aufgezeichnet von Heiner Wittmann, 27.4.2022 >>>
Or, la prise de position isolée du président Macron concernant les troupes au sol et la réplique du chancelier Scholz ont donné l’impression, comme le dit Anton Hofreiter, que la relation entre le président et le chancelier semble „profondément brisée“. Il n’est pas facile de décider si le désaccord sur une question, à laquelle s’ajoute toutefois celle des livraisons d’armes, justifie le jugement pessimiste de Hofreiter.
Wagt sich Emmanuel Macron zu weit vor? Geht es ihm darum, Russland im Unklaren zu lassen, wieder Westen reagieren wird? Oder ist seine Stellungnahme auch eine Art Vorbereitung auf den Staatsbesuch vom 26.-28 Mai in Deutschland? Die deutsche Regierung wird dann auch eine Gelegenheit haben auf die 2. Sorbonne-Rede des französischen Präsidenten am 25. April 2024 (auf unserem Blog gibt es Arbeitsblätter dazu) zu reagieren, was nach seiner 1. Sorbonne-Rede am 26. September 2017 leider unterblieben ist. In Prag, anlässlich der ersten Versammlung der Europäischen Politischen Gemeinschaft hat Bundeskanzler Olaf Scholz dies zwar versucht nachzuholen, aber die Antwort fiel immer noch eher zurückhaltend aus. Der Besuch von Macron in Deutschland ist nun eine Gelegenheit alle Versprechungen, die mit dem Aachener vertrag verabredet wurden, sich nämlich in der Außen und Sicherheitspolitik besser abzustimmen.
Hier folgt unser Artikel vom 26.2.2024, als diese Frage der Bodentruppen schon einmal diskutiert wurde:
So zitiert LE MONDE Macron, der gegen über THE ECONOMIST gesagt habe: „Ich schließe nichts aus, weil wir jemanden vor uns haben, der nichts ausschließt. Wir waren zweifellos zu zögerlich, als wir die Grenzen unseres Handelns gegenüber jemandem formulierten, der keine Grenzen mehr hat und der der Aggressor ist. Unsere Fähigkeit besteht darin, glaubwürdig zu sein, weiterhin zu helfen und der Ukraine die Mittel zu geben, um Widerstand zu leisten. Aber unsere Glaubwürdigkeit besteht auch in einer gewissen Fähigkeit, abzuschrecken, indem wir nicht die volle Sichtbarkeit darüber geben, was wir tun oder nicht tun werden“, fuhr der Staatschef fort.“
Von Divergenzen im deutsch-französischen Verhältnis liest man in den Medien, besonders seit den unterschiedlichen Urteilen hinsichtlich der Perspektiven, wie auf die russische Aggression zu antworten sei. Taurus, Bodentruppen, Munitionslieferungen… lauten einige der Stichwörter, mit denen die Europäer eine gewissen Uneinigkeit gegenüber Russland zu erkennen geben. Vielleicht ist es nicht so gut, Putin zu verstehen zu geben, welche Waffen man der Ukraine vorenthalten möchte…
Am 26. Februar 2024 anlässlich der Internationale Unterstützerkonferenz in Paris hat Staatspräsident Emmanuel Macron während der Pressekonferenz auf die Frage einer Journalistin, die sich die Stellungnahme des slowakischen Ministerpräsidenten bezog, der vor der Konferenz die Möglichkeit der Entsendung von Bodentruppen erwähnt hatte, erklärt, dass es in dieser Frage keinerlei Konsens gebe, dennoch betonte der Präsident, aber betrachte man die Dynamik, so der Präsident sei keine Eventualität auszuschließen. Zuerst habe man nur von Schlafsäcken und Helme gesprochen, später wurden Waffen geliefert. Betrachtet man lediglich die Nachrichten in verschiedenen Medien von gestern Abend kann der Eindruck entstehen, Macron habe von sich aus, die Möglichkeit der Entsendung von Bodentruppen vorgeschlagen.
Wir zitieren hier die Passage zu den Bodentruppe aus seiner Pressekonferenz:
Die Pressekonferenz von Emmanuel Macron nach der Internationale Unterstützerkonferenz in Paris :
Quelle: Site du palais de l’Élysée
Zur Ergänzung, das einleitende Statement des französischen Staatspräsidenten zu der Internationale Unterstützerkonferenz in Paris:
Quelle: Site du palais de l’Élysée
Als Antwort auf den französischen Präsidenten wiederholte Bundeskanzler Olaf Scholz die bisher geltende Ablehnung, Bodentruppen der EU-Staaten oder von NATO-Staaten in die Ukraine zu entsenden… für eine Entsendung gebe es bisher dazu keinen Konsens hatte Macron betont.
Der grüne Abgeordnete Anton Hofreiter nennt Macrons Ausführungen…
„das fahrlässige Gerede über die Bodentruppen“ und dann wird er gestern Abend im heute Journal gefragt nach den Bodentruppen, „die Macron nicht ausschließen will“… das klingt so, als befürworte Macron Bodentruppen, dabei hat er auf den fehlenden Konsens dazu hingewiesen… allerdings auch eine Dynamik angedeutet, die immer wieder zu einer Steigerung des Engagements führe… ein versteckter Hinweis auf die Uneinigkeit hinsichtlich der Lieferung weitreichender System?
Im Aachener Vertrag wurde eine Zusammenarbeit im Rahmen von „Frieden, Sicherheit und Entwicklung“ hinsichtlich „Europäischer Angelegenheiten“ im Artikel 3 vereinbart: „Beide Staaten vertiefen ihre Zusammenarbeit in Angelegenheiten der Außenpolitik, der Verteidigung, der äußeren und inneren Sicherheit und der Entwicklung und wirken zugleich auf eine Stärkung der Fähigkeit Europas hin, eigenständig zu handeln. Sie konsultieren einander mit dem Ziel, gemeinsame Standpunkte bei allen wichtigen Entscheidungen festzulegen, die ihre gemeinsamen Interessen berühren, und, wann immer möglich, gemeinsam zu handeln.“
Lesebericht und Nachgefragt: Michel Eltchaninoff, In Putins Kopf. Logik und Willkür eines Autokraten, Klett-Cotta: Stuttgart 2022 – Aufgezeichnet von Heiner Wittmann, 27.4.2024 >>>
Nun ist durch die isolierte Stellungnahme Präsident Macrons hinsichtlich der Bodentruppen und der Replik von Bundeskanzler Scholz der Eindruck entstanden, wie Anton Hofreiter sagt, dass das Verhältnis des Präsidenten und Kanzlers „zutiefst zerrüttet“ erscheint. Ob die Uneinigkeit in einer Frage, zu der allerdings auch die Frage der Waffenlieferungen kommt, die pessimistische Beurteilung Hofreiters rechtfertigt, ist nicht einfach zu entscheiden.
Regardez aussi:
> L’énergie des relations franco-allemandes – 27. November 2022