C’est tout un système: > Rappel : Les discours du Président de la République et l’Europe
Voir/lire aussi / Vgl.
Refonder l’Europe par la culture / Europa mit Hilfe der Kultur neu begründen (II) – „Car la culture est une solution pour l’Europe.“ François Nyssen
D’abord un commentaire/éditorial et ensuite nous analysons le discours du président de la République à Francfort à l’occasion de l’ouverture de la Foire du livre 2017:
„Nous avons, pendant les premières années de la zone euro, commis des erreurs multiples, qui ont reposé sur des mensonges, parfois, il faut bien le dire ici aussi avec humilité et détermination. On a parfois menti et on a menti au peuple en faisant croire que, sans rien réformer, on pouvait vivre à Athènes comme à Berlin, et ce n’était pas vrai. Mais qui a-t-on fait payer ? Les responsables politiques qui avaient menti ? Non, le peuple qui avait cru des mensonges. … Nous avons perdu le sel de ce goût pour la cohésion sociale, ce qui nous tenait. Nous l’avons perdu parce que nous, nous sommes perdus dans une guerre civile, au sein de l’Europe, entre des puissances qui ne se faisaient plus confiance.“ > Die Rede von Emmanuel Macron über Europa – Athen, 7. September 2017
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En Europe, nous avons parlé trop longtemps seulement de l’Euro. Les critiques de l’Union européenne, les populistes notamment, (FN, Afd, etc.) ont réussi à transformer la solidarité europénne en un danger pour notre bien-être, ils ont répandu la peur, la peur devant les étrangers, devant les migrants, ils ont prôné l’oubli des droits de l’homme, ensuite, ils ont pu faire leurs entrées dans des parlements en réclamant un nationalisme qu’on croyait dépassé. Il fustige l’Europe et l’Union Européenne, étant, selon eux, source de tous les maux qu’ils reprochent aux gouvernements en oubliant les acquis majeurs de l’Europe, c’est-à-dire la paix assurée par les institutions européennes des 27 pays membres, le Parlement Européen à Strasbourg comme le Conseil de l’Europe avec ses 47 membres. Nous avons un peu oublié que la diversité en Europe n’est pas un obstacle, mais la source même de l’idée européennne. Emmanuel Macron reprend ce fil de l’histoire de notre continent.
C’était probablement une faute majeure de nos dirigeants de commencer tout discours sur l’Europe avec l’Euro et son sauvetage que les populistes ont exploité pour répandre la haine et l’angoisse face à un éventuel partage de nos richesses avec d’autres pays. Ils favorisent le repli sur soi, qui va de pair avec un nationalisme outrancier qui suggère qu’un pays européen puisse aujourd’hui résoudre les problèmes vitaux (énergie, chômage, finances, la transformation numérique exportations/importations – balance commerciale) à lui seul. C’est un leurre et les électeurs des populistes sont tombés dans les pièges, on leur a dit protestez contre ceux qui vous gouvernent, et les mêmes populistes font mine, se sont arrogés le droit devant leurs adhérents de parler pour „le peuple“. NON, ils ne parlent pas pour nous, ni dans notre nom. Oui, leur apparition dans nos parlements fait peur et on devrait rappeler l’acharnement avec lequel le président de la République, > à Arras, le 26 avril, lors de la campagne électoral a montré la médaille de la Lorrette avant de mettre en garde ses électeurs devant le danger présenté par le FN.
> Refonder l’Europe par la culture – Site de la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne
La foire du livre à Francfort et a présence de la France comme invité d’honneur était l’occasion pour le président de la République lors de son discours d’ouverture de la Foire de présenter ses propositions pour une réfondation de l’Europe par la culture:
Relisons attentivement > #fbm17 Le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron – 10. Oktober 2017:
Tout d’abord, le président Macron rappelait que la France et la francophonie étaient invité à Francfort; pas seulement la France et le français qu’on parle en métropole, mais le français qu’on parle sur les cinq continents. Ensuite, il illustre l’héritage franco-allemand en rappelant la traduction du Faust de Goethe par Gérard de Nerval (1827): „C’est dans et par le livre que France et Allemagne ont construit leurs connaissances mutuelles : récits de voyageurs, contes anciens, poésies, romans, philosophie, rien de l’autre ne nous est étranger. Nous ne comptons plus les lecteurs, critiques, herméneutes qui, de part et d’autre de nos frontières, ont passé à la radiographie la plus rigoureuse les oeuvres venues de l’autre côté et depuis des siècles, nous ne cessons de nous lire, de nous traduire, de nous interpréter,“ explique le Président.
> Emmanuel Macron exhorte à faire preuve „d’audace“ pour refonder l’Europe – France-Culture 26.9.2017
Et ensuite, il en tire une première conclusion: „Depuis des siècles, entre France et Allemagne, c’est un tête-à-tête d’une richesse inouïe et pour que cela perdure, nous devons chacun continuer à considérer que l’apprentissage de nos langues respectives est une priorité absolue,“ dit le Président en s’adressant donc à tous qui pourraient s’engager pour l’apprentissage de la langue du voisin comme à l’apprentissage des langues étrangères tout court. „Multilinguisme“ est un autre mot-clé de Macron et „L’identité de la langue française n’est pleinement pensée, vécue que lorsqu’elle se frotte aux autres langues, à leur traduction, à leurs connaissances.“ Cette phrase en elle-seule résume déjà la volonté d’ouverture vers l’Europe de Macron. Der Präsident mentionne les 550.000 jeunes Françaises et Français qui apprenennt l’allemand. Pour la comparaison: En Allemagne 1,5 Mio. d’élèves (collèges, lycées) et 70.000 élèves dans les ecoles professionnelles apprennent le français : > Statistisches Bundesamt.
Macron est venu à Francfort avec un gros paquet de propositions:
1. Il souhaite que désormais la moitié des jeunes Français au dessous de 25 ans ait passé six mois dans un autre pays européens.
2. Nos jeunes devraient apprendre une autre langue européenne: „en parler trois ou quatre n’est pas un objectif inatteignable.“
3. Avec la chancelière, il a conçu l’idée de fonder 10 universités européennes „d’ici à 2020“ partout en Europe.
4. Macron souhaite étendre le processus de Bologne aux lycées pour faciliter les échanges des élèves. Il va vite et s’imagine des programmes européens pour les élèves.
Ensuite il exprime son hommage aux traducteurs: „Sans traducteurs, le multilinguisme n’existe pas et donc nous devons beaucoup, nos deux pays, à celles et ceux qui traduisent, qui d’un texte à l’autre, ne font pas deux réalités qui s’ignorent mais deux textes qui vont ensuite se répondre dans leur part de semblable et leur irréductible part d’incompréhensibilité, d’intraduisible, comme diraient quelques-uns d’entre vous dans cette salle.“ Macron souhaite la création d'“un vrai prix de la traduction en langue française.“
Son discours d’uverture est une belle occasion de rappeler que ce „Mitteleuropa“ était longtemps „l’endroit où il y a eu le plus de conflits au monde.“ – „Mais nous avons réussi à inventer les équilibres et la paix, par la culture.“ Rien de plus logique que de la refonder par la culture. Et Macron profite de sa position, pour expliquer, presque en passant, une décision avec un certaine valeur symbolique: Or, il faut bien écouter ou lire: En France, il y a l‘ > „exeption culturelle française“ (Wikipédia) (> Kunst contra Handel, NZZ, 8.9.2003) Et maintenant la porte s’ouvre pour une nouvelle pensée au Palais de l’Élysée: Dans son discours d’ouverture, Macron affirme: „Moi, je n’ai rien à défendre ! Je n’ai que des choses à conquérir. Et je n’ai pas d’exception à porter ! J’ai parfois des exceptions que certains voudraient nous opposer, à combattre ! Nous avons une Europe de la culture à conquérir. Nous avons un continent, le vaste monde, que l’Europe doit pouvoir porter par les imaginaires qu’elle invente ! Par ce que nos auteurs, chaque jour, créent, inventent, écrivent, par notre capacité à porter les langues de l’Europe à travers le monde !“
Macron connait bien les défis du monde numérique et il souhaite „Des règles nouvelles à inventer parce que notre continent doit créer les règles de droit qui auront à régir ce monde du numérique.“ Cela concerne les droits d’auteurs et les auteurs. L’Europe de la culture, c’est pour Macron aussi celle des musées pour lesquels comme pour la musique il souhaite de favoriser à nouveau l'“enthousiasme, et nous continuerons à porter la culture, pas comme la défense de quelque chose qui serait menacé, mais comme ce qui est le cœur de ce qui nous tient ensemble.“
En en terminant, il mentionne rapidement ceux à qui il adresse aussi ce disours: Ceux qui expriment „le nationalisme agressif qui existe dans chacun de nos pays“, il faut leur répondre avec „cet imaginaire puissant, positif, européen, divers dont nous avons besoin.“ Et à la fin de son discours, il évoque > ce qu’il doit à Paul Ricœur : „Et il n’a jamais cessé de défendre la traduction entre nos deux langues et nos deux pays, dans le livre et par le livre.“
Et maintenant?
Dans les prochains jours, nous allons relire ici > le discours dU Président Macron à Athènes, du 7 septembre 2017, où il déclare notamment: „C’est cela ce que je veux durant le premier semestre de l’année 2018 dans tous les pays de notre continent, de notre Europe, retrouver le sel de ce qui a été inventé à l’endroit où nous nous trouvons, ce qui a fait nos démocraties. Alors oui par ces conventions démocratiques durant six mois, débattons de cette feuille de route que les gouvernements auront construite dans ses principes et retrouvons-nous six mois plus tard pour en faire la synthèse et sur cette base, débattue, partagée par des débats sur le terrain, par des débats numériques partout en Europe, construisons ce qui sera le fondement d’une réinvention de notre Europe pour les dix ans, les quinze ans, qui viennent, construisons les termes de ce que nous voulons vraiment ensemble. C’est cette ambition que je veux en méthode pour les mois qui viennent !“
Un exemple d‘un débat numérique: Cf. Le préambule que nous avons proposé lors de la consultation autour de la loi numérique. Pas grave, si onl’a pas retenu. Mais c’est cela la transparence. La France me permet de participer à la discussion, ouverte, transparente et passionnante.
À suivre: > Refonder l’Europe par la culture / Europa mit Hilfe der Kultur neu begründen (II) – „Car la culture est une solution pour l’Europe.“ François Nyssen
Zuerst ein Kommentar und dann analysieren wir hier die Rede von Staatspräsident Macron anlässlich der Eröffnung der Frankfurter Buchmesse 2017:
„Wir haben in den ersten Jahren der Eurozone vielfach Fehler begangen, die manchmal auf Lügen beruhten, das muss man hier auch mit Demut und Entschlossenheit sagen. Wir haben manchmal gelogen und wir haben das Volk belogen, weil wir es glauben ließen, dass man in Athen ohne irgendwelche Reformen genauso leben konnte wie in Berlin. Das ist aber nicht wahr. Aber wer musste dafür bezahlen? Die politischen Verantwortungsträger, die gelogen hatten? Nein, das Volk, das die Lügen geglaubt hat.. … Wir haben ein Stück weit den Geschmack für den sozialen Zusammenhalt verloren, der uns verband. Wir haben ihn verloren, weil wir in einen Bürgerkrieg innerhalb Europas hineingeraten sind, einen Krieg zwischen Mächten, die kein Vertrauen mehr ineinander hatten.“ > Die Rede von Emmanuel Macron über Europa – Athen, 7. September 2017
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Wir haben in Europa zu lange nur über den Euro gesprochen. Den Kritikern der Europäischen Union, vor allem die Populisten (FN, Afd, etc.) ist es gelungen, die europäische Solidarität in eine Gefahr für unseren Wohlstand umzumünzen, sie verbreiten Angst, Angst vor den Fremden, Angst vor den Migranten, sie vergessen die Menschenrechte, und reklamierten einen Nationalismus, den man eigentlich überwunden glaubte, schon bevor sie in die Parlamente einzogen. Sie machen die EU, die für sie den Quell allen Übels bedeutet, für alle Fehler verantwortlich. Sie vergessen die Errungenschaften der EU, den Frieden in Europa, der durch die Institutionen ihrer 27 Mitglieder und den Europarat mit seinen 47 Mitgliedern gesichert wird. Und wir haben auch ein wenig vergessen, dass die Vielfalt Europa kein Hindernis sondern der Ursprung selbst der europäischen Idee ist. Emmanuel Macron nimmt diesen Faden der Geschichte unseres Kontinents wieder auf.
Vielleicht ist das wirklich ein großer Fehler unserer Politiker, dass sie lange jede Rede über Europa mit dem Euro begonnen haben und dass dessen Rettung von den Populisten dazu genutzt wurde, um Hass zu verbreiten und Angst vor eines Teilens unseres Wohlstandes mit anderen Ländern zu beschwören. Die Populisten wünschen für ihre Länder eine Abschottung, die mit einem überzogenen Nationalismus einherkommt, der suggerieren will, dass heute ein europäisches Land alleine die dringendsten Probleme wie Energie, Arbeitslosigkeit, Digitalisierung, Finanzen, Handelsbilanz) alleine für sich lösen könne.
Das ist ein Täuschungsmanöver und die Wähler der Populisten sind in eine Falle getappt, man hat ihnen gesagt, sie sollten gegen diejenigen prtestieren, die uns regieren, und dieselben Populisten haben sich das Recht genommen nicht nur für und zu ihren Anhängern zu sprechen, sondern für „das Volk“ zu sprechen. NEIN, sie sprechen nicht für uns, auch nicht in unserem Namen. Ja, ihr Erscheinen in unseren Parlamenten macht Angst und man müsste hier an die Entschlossenheit des Kandidaten Macron erinnern, der , > in Arras am 26. April 2017 während einer Wahlkampfveranstaltung seine Wähler so nachdrücklich vor den Gefahren, dem Hass und den Schlafwandlern des 21. Jahrhunderts, die der FN mit sich bringt, gewarnt hat.
> Refonder l’Europe par la culture – Site de la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne
Die Frankfurter Buchmesse und Frankreich als ihr Gastland waren für Präsident Macron eine Gelegenheit, seine Vorschläge die Neubegründung Europas durch die Kultur zu bekräftigen:
Lesen wir aufmerksam > #fbm17 Eröffnungsrede von Emmanuel Macron – 10. Oktober 2017:
Relisons attentivement > #fbm17 Le discours d’ouverture d’Emmanuel Macron – 10. Oktober 2017:
Zuerst erinnerte Staatspräsident Macron daran, dass Frankreich und die Frankophonie in Frankfurt eingeladen seien, also nicht nur Frankreich und die fanzösische Sprache, die man im Mutterland spricht, sondern die französische Sprache, die man auf fünf Kontinenten spricht. Dann hat er mit Gérad de Nervals Übersetzung von Goethes Faust (1827) an das deutsch-französische Erbe erinnert.
„In und mit Hilfe von Büchern haben Frankreich und Deutschland das Wissen übereinander aufgebaut: Reiseberichte, alte Märchen, Gedichte, Romane, Philosophie – nichts des Anderen ist uns fremd. Unzählbar sind die Leser, Kritiker, Gelehrte, die auf beiden Seiten unserer Grenzen die Werke von der anderen Seite bis ins letzte Detail analysiert haben; seit Jahrhunderten lesen wir unablässig gegenseitig unsere Werke, übersetzen und interpretieren sie,“ erklärte der Präsident,
> Emmanuel Macron exhorte à faire preuve „d’audace“ pour refonder l’Europe – France-Culture 26.9.2017
bevor er zu einer ersten Schlussfolgerung kam: „Seit Jahrhunderten gleicht die Beziehung zwischen Frankreich und Deutschland einem äußerst wertvollen Zwiegespräch und damit das so bleibt, müssen wir beide weiterhin das Erlernen der jeweils anderen Sprache als absolute Priorität betrachten,“ sagt der Präsident und wendet sich so an alle, die sich für die Förderung der Nachbarsprache und überhaupt für das Erlernen der Fremdsprachen stark machen könnten. „Multilinguisme“ ist ein weiteres Stichwort in dieser Rede: „Die Identität der französischen Sprache ist nur da vollkommen ergründet und ausgelebt, wo sie sich an anderen Sprachen, an deren Übersetzungen und deren Wissen reibt.“ Dieser Satz resümiert den Willen Macrons der Öffnung zu Europa hin.. Der Präsident weist daraufhin, dass in Frankreich (Stand September 2017) 550.000 junge Französinnen und Franzosen Deutsch lernen. Zum Vergleich in Deutschland lernen 1,5 Mio. Schülerinnen und Schüler an allgemeinbildenden Schülen Französich und 70.000 an berufsbildenden Schulen > Statistisches Bundesamt.
Macron ist nach Frankfurt mit einer stattlichen Zahl von Vorschlägen gekommen:
1. Er wünscht, dass künftig die Hälfte der jungen Franzosen unter 25 Jahren mindestens sechs Monate in einem anderen europäischen Land verbracht haben.
2. Unsere Jugendlichen (in Europa) sollten eine Fremdsprache lernen, „zwei bis drei ist kein unerreichbares Ziel.“
3. Mit der Kanzlerin hat er über das Ziel gesprochen, bis 2020 10 europäische Universitäten überall in Europa einzurichten..
4. Macron möchte den Bologna-Prozess auf die Sekundarschulen ausweiten, um die Mobilität der Schüler/innen in Europa zu fördern. Er geht schnell voran und denkt an europäische Richtlinien für die Schulen.
Danach hat er den Übersetzern seine Anerkennung ausgesprochen: „Ohne Übersetzer gibt es keine Mehrsprachigkeit. Unsere beiden Länder verdanken all jenen sehr viel, die übersetzen, die von Ausgangs- zu Zieltext nicht zwei aneinander vorbei lebende Wirklichkeiten entstehen lassen, die aneinander vorbeigehen, sondern zwei Texte, die miteinander interagieren, mit ihren Entsprechungen und ihren unausweichlichen Unverständlichkeiten, ihren Unübersetzbarkeiten, wie einige von Ihnen in diesem Raum sagen würden.“ Macron wünscht die Schaffung eines „echten Preises für französische Übersetzungen.“
Seien Eröffnungsrede ist für ihn eine schöne Gelegenheit, daran zu erinnern, dass dieses „Mitteleuropa“ lange Zeit der Ort war, wo es „weltweit am meisten Konflikte gegeben“ habe – „Doch wir haben es vermocht, zu Gleichgewicht und Frieden zu finden – durch die Kultur.“ Nichts ist also logischer als Europa durch die Kultur neu zu begründen. Und Macron nutzt seine Position, um so ganz nebenbei eine ganz besondere Entscheidung mit hohem Symbolwert verlauten zu lassen. Aber man muss schon genau hinhören oder Nachlesen: In Frankreich gibt es die > „exeption culturelle française“ (Wikipédia) (> Kunst contra Handel, NZZ, 8.9.2003) Und jetzt kommt das neue Denken im Élyséepalast. In seiner Eröffnungsrede sagt Macron: „Für mich geht es nicht darum, etwas zu verteidigen. Ich möchte Neues erobern! Es gibt für mich keine „Ausnahme“, für die es zu werben gilt. Es gibt höchstens ab und an Ausnahmen, die manche uns gerne auferlegen würden, und die es zu bekämpfen gilt! Das Europa der Kultur, das müssen wir erobern. Europa muss in der Lage sein, durch seine kreative Vorstellungskraft unseren Kontinent in die weite Welt zu tragen. Durch unsere Autoren, die jeden Tag schaffen, erfinden, schreiben. Durch unsere Fähigkeit, die Sprachen Europas weltweit erklingen zu lassen!“
Macron kennt die Herausforderungen der digitalen Transformation und er wünscht „Wir müssen neue Regeln aufstellen, weil unser Kontinent die rechtlichen Vorschriften etablieren muss, die in dieser digitalen Welt zu gelten haben.“ Das betrifft das Urheberrecht und die Autoren. Das Europa der Kultur, das sind für Macron auch die Museen und die Musik, die er künftig besser fördern will: so dass dies „es uns bisweilen ermöglicht, gewisse Unübersetzbarkeiten mit Begeisterung zu überspielen. Kurz: Wir werden die Kultur weiterhin verteidigen, nicht als etwas, dessen Fortbestand bedroht wäre, sondern als etwas, das den Kern dessen bildet, was uns zusammenhält.“
Und vor dem Ende seiner Rede erwähnt er kurz diejenigen, an dies sich seine Red auch wendet. Um gegen “ gegen aggressive nationalistische Strömungen anzukämpfen“ muss man ihnen antworten mit „brauchen wir diese kraftvolle, positive, europäische und vielfältige Vorstellungskraft. Nicht Belehrungen, Beschimpfung oder Ausgrenzung bringen unsere Mitbürger immer wieder in den Kern dessen zurück, was uns ausmacht! Sondern vielmehr die Möglichkeit, sich in einem Buch wiederzufinden, in einer Übersetzung, in einer Vorstellungswelt, die sie anspricht, die Möglichkeit, von einer ausgestreckten Hand berührt zu werden. Ihre Bedeutung für das Gelingen dieses politischen Projekts ist also gewaltig.“ Und zum Schluss nennt er > ce qu’il doit à Paul Ricœur : “ Er hätte damals allen Grund gehabt, dem trennenden Abgrund zwischen unsere beiden Länder nachzugeben. Doch hatte er die Sprache des Anderen gelernt. Er hatte Lehrer gehabt, die ihm diese Brücke bauten, er hatte deutsche Dichter gelesen, die ihn berührten, und deutsche und österreichische Philosophen entdeckt, die ihn bewegten und überzeugten.“
Und jetzt?
In den nächsten Tagen lesen wir hier noch einmal die , > Rede von Staatspräsident Macron in Athen vom 7. September 2017, in der erklärt: „Dies möchte ich im ersten Halbjahr 2018 in allen Ländern unseres Kontinents, unseres Europas anstoßen, dass wir das Wesen dessen wiederfinden, was hier an diesem Ort entstanden ist und was unsere Demokratien ausmacht. Diskutieren wir also in diesen sechs Monaten über diesen Fahrplan, deren Leitlinien von den Regierungen aufgestellt werden. Und nach diesem halben Jahr setzen wir uns dann zusammen, um die Ergebnisse auszuwerten. Und auf dieser Grundlage, nach Debatten und Gesprächen vor Ort, nach digitalen Debatten überall in Europa errichten wir dann das Fundament eines neuen Europa, das es in den kommenden 10 bis 15 Jahren zu gestalten gilt. Bestimmen wir den Rahmen dessen, was wir wirklich gemeinsam wollen. Diese Methode möchte ich für die kommenden Monate!“
Hier ein Beispiel für eine digital gestützte Debatte/Befragung(consultation): Cf. Le préambule que nous avons proposé lors de la consultation autour de la loi numérique. Das ist doch nicht schlimm, wenn der Gesetzgeber in Frankreich diese Präambel nicht übernommen hat, immerhin, wir haben bei dieser spannenden Befragung mitgemacht.
Fortsetzung folgt > Refonder l’Europe par la culture / Europa mit Hilfe der Kultur neu begründen (II) – „Car la culture est une solution pour l’Europe.“ François Nyssen