Valéry Giscard d’Estaing hatte am 14. Juli 1978 anlässlich des Nationalfeiertages ein Fernsehinterview gegeben. Daraus entwickelte sich eine „tradition présidentielle“, die nach der Militärparade stattfand.
Rückblick:
Die Passion für die deutsch-französische Politik entsteht auch aus der Erfahrung und der Dauer, den immer wiederkehrenden Problemen, Fragen und Lösungsansätzen. Besonders spannend ist es, die reden früherer Staatspräsidenten nochmal anzuhören oder nachzulesen:
> Les entretiens présidentiels à la télévision, inaugurés par Valéry Giscard d’Estaing le 14 juillet 1978…
Zuerst Erinnerungen an die traditionelle Militärparade am 14. Juli :
> „14 juillet“ – INA
In gewisser Weise waren ihnen unsere Grundprobleme von heute bekannt. Die Geschichte der V. Republik zeigt, wer von ihnen mit seinem Einsatz die Dinge weiterentwickelt hat:
zum Beispiel General de Gaulle > Hörensagen: “Das Europa der Vaterländer” – 22. Januar 2018
> Rappel. Bilan et programmes : Les voeux de Mitterrand en 1994 – Les voeux de De Gaulle en 1962 – 31. Dezember 2018
> François Mitterrand im Europaparlament, 17. Januar 1995
> L’interview de François Hollande du 14 juillet 2015. La crise en Grèce et les relations franco-allemandes (IX)
> Berlin, 14 juillet 2014 – Interview avec S. E. M. Maurice Gourdault-Montagne
> 14 juillet 2014 : Interview du président de la République sur TF1 et France 2
> Les entretiens présidentiels à la télévision, inaugurés par Valéry Giscard d’Estaing le 14 juillet 1978…
Am 14. Juli 1994 stellte Jean Duhamel > die Fragen an Staatspräsident Mitterrand:
François Mitterrand: „Je le répète, je crois qu’il faut bâtir l’Europe. Si l’on veut construire l’Europe, il faut considérer que cette Europe a besoin de sa propre défense. Si elle reste seulement dépendante des puissances extérieures à l’Europe, alors, elle n’est pas elle-même.
– Il faut préparer ce moment grâce à l’Eurocorps qui n’est qu’un embryon, mais enfin 40000 soldats, ce n’est déjà pas mal, avec des Espagnols, des Luxembourgeois, des Belges, des Allemands, des Français… D’autres viendront. On parle déjà d’une force d’action rapide avec des Italiens.“
„QUESTION.- Vous disiez il y a quelques instants que c’était la construction européenne. Quand on regarde ce qu’étaient la France et l’Allemagne il y a quinze ans, vingt ans, et puis ce que sont aujourd’hui la France et l’Allemagne, est-ce que dans cette amitié consolidée il n’y a pas quand même une forte part d’inégalité en puissance ?
– LE PRESIDENT.- Pourquoi ? Laquelle ?
– QUESTION.- Eh bien, on pourrait se dire que l’Allemagne réunifiée, que l’Allemagne, avec sa puissance économique, que l’Allemagne est un allié un peu plus égal que les autres ?
– LE PRESIDENT.- Vous voudriez lui faire la guerre pour la diminuer ?
– QUESTION.- Moi, je ne voudrais pas lui faire la guerre, mais je voudrais que vous nous disiez si c’est quelque chose qui vous inquiète ? Est-ce que de temps en temps vous vous dites…
– LE PRESIDENT.- Je vous le répète, cela fait mille ans que cela dure. Quand Philippe-Auguste a vaincu Otto IV à Bouvines, il était en droit de s’interroger, parce que ce n’était pas grand chose, le Royaume de France, à l’époque. Et François 1er en a pris un coup : prisonnier de Charles Quint en Espagne, et le Royaume de France en mesure d’être dépecé. Finalement, la France a gardé son homogénéité, sa force, sa puissance.
– QUESTION.- Mais il y a cinq ans, démographiquement, on était encore à égalité, aujourd’hui, ils ont vingt millions d’habitants de plus.
– LE PRESIDENT.- Parce que l’unité allemande s’est faite. Les Français, peu à peu, auraient pu rattraper les Allemands en nombre, parce que notre démographie, l’augmentation de notre population est supérieure à celle des Allemands. Et puis, sont arrivés 17 millions d’Allemands de l’Est. C’est un fait. On ne va pas se cogner la tête contre les murs parce qu’il y a beaucoup d’Allemands.
– QUESTION.- Sans se cogner la tête contre les murs, on pourrait avoir un soupçon d’inquiétude, un peu de mélancolie.
– LE PRESIDENT.- Je ne voudrais pas du tout vous choquer, parce que j’ai de la considération pour vous, mais c’est parler pour ne rien dire.
– QUESTION.- Bon.
– LE PRESIDENT.- Il y a des réalités en Europe : il y a plus de Russes que d’Allemands, plus d’Allemands que de Français, plus de Français que de Suisses. Eh bien, voilà. Qu’est ce que vous voudriez faire ?
– QUESTION.- Je ne sais pas, vos sentiments sont quand même intéressants.
– LE PRESIDENT.- Il n’y a qu’une réponse à cela, il faut rendre la France plus forte…
– QUESTION.- C’est une réponse.
– LE PRESIDENT.-… dans son économie, dans sa psychologie, dans son sentiment de cohésion nationale, dans ses réussites techniques, scientifiques. Il faut qu’elle ait l’orgueil d’être elle-même, et elle a de quoi. J’ai confiance dans la France.
QUESTION.- Pensez-vous que cette ligne européenne, avec l’Eurocorps, soit de nature à réveiller des opinions publiques, en Europe, qui sont très frileuses ? On l’a vu en France lors des dernières élections européennes, le 12 juin, où l’on a vu finalement que l’addition de tous les partis ou toutes les listes qui étaient contre l’Europe, finalement tangentait celles qui étaient pour.“