À l’occasion de la Foire du livre de Francfort 2020, qui se déroule en ligne dans des circonstances aussi inhabituelles, l’article sur „La peste“ d’Albert Camus est à nouveau montré. Il existe des approches très différentes pour interpréter ce roman. Il s’agit également de souligner l’importance particulière des livres en temps de crise. Avec cet article, nous souhaitons surtout rappeler l’œuvre de > Rupert Neudeck (1936-2016), qui a apporté à ses compagnons du Cap Anamur une boîte entière de „La peste“ : „C’est la Bible des ONG“, leur a-t-il dit.
La > situation actuelle nous rappelle le bacille qui a frappé les habitants d’Oran dans La peste (1947) d’Albert Camus (1913-1960). Il parait que les ventes de ce roman bondissent en ces jours. Chez Rowohlt le 88e tirage vient d’être publié.
Albert Camus > La peste, 279 Seiten
ISBN 978-3-12-597210-0
L’actualité de ce roman est impressionnante. Et cela sous au moins deux aspects. D’abord à cause de la lutte des habitants d’Oran contre la peste et d’autre part ce que les dernières lignes du roman rappellent: „… le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.” (Albert Camus, La peste, in Oeuvres complètes, éd. J. Lévi-Valensi, t. II, Paris 2006, p. 248.)
Le roman raconte l’apparition de la peste à Oran et la lutte des habitants contre le fléau mortel. Au centre du récit, le médecin Rieux qui sans hésitation relève le défi et s’engage dans la lutte contre l’épidémie
À lire: Pierre-Yves Le Borgn‘ > Le Covid et les droits de l’homme
Les notes dans les Carnet d’Albert Camus‘ concernant La peste révèlent comment il déduit la révolte de l’analyse de l’absurde, et comment la révolte devient un des thèmes majeurs du roman. Dès que l’on compte plus que 30 morts pendant une journée, le préfet ordonne la fermeture des portes de la ville. Face à cette aggravation de la situation, les personnages principaux du roman, le médecin Rieux et Tarrou développent dans leurs entretiens une interprétation de l’absurde et de la révolte. Tarrou reconnaît, chacun porte la peste en soi et, ainsi, il confirme La peste comme un appel à l’intégrité et de respecter les principes morales. Le journaliste Rambert, persuadé par Rieux, se décide de rester dans la ville, et il explique à Rieux pourquoi il reste:
“ Oui … mais il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul.“ (A. Camus, La peste, loc. cit., S. 178).
A Bonn, en automne 2015, Rupert Neudeck (1936-2016) a présenté une conférence sur Camus > Rupert Neudeck parle de La Peste (notre premier enregistrement pour notre blog. En ces jours, – YouTube réduit la qualité des vidéos.)
En 1979, lors de la fondaton du projet Camp-Anamur. Neudeck avait apporté à chacun de camerades un exemplaire de La Peste mitgebracht: c’est la bible des NGOs, leur expliquait-il. C’est le meilleur résumé de ce roman en une phrase.
Le roman décrit l’isolation, le confinement, des habitants et leur lutte contre la mal venu de dehors. Quelles mesures sont à prendre contre le fléau mortel et comment les relations sociales se changent-elles sous l’impression des événements? À la fin du roman, le docteur Rieux se fait connaître comme le narrateur: Il voulait transmettre le souvenir de l’injustice et de la violence pour souligner qu’on devrait admirer beaucoup plus les hommes au lieu de le mépriser. Les hommes ne peuvent pas se soustraire à leur responsabilité.
https://twitter.com/FranceBlogInfo/status/1389935140164485121
La peste rappelle les parallèles entre les événements à Oran, le systèmes totalitaires de l’époque et l’occupation allemande en France. Le roman est une parabole qui évoque les crimes des nazis et il pose des questions fondamentales concernant la position de l’homme dans le monde. La Peste rappelle l’engagement des combattants de la Résistance qui avec leur courage et leur résolution se sont opposé avec succès au bacille de la peste brune. Les hommes ne peuvent pas échapper au monde, mais ils sont obligés de s’organiser s’il veulent profiter de leur liberté.
Le roman nous rappelle que la moral vaincra toujours – indépendamment des actions de l’homme et de leur destin. Une interprétation dans son Carnet 1943: „Peste. Tous luttent – et chacun à sa façon“ (A. Camus, Carnets II, Paris 1964, S. 107) veut dire que les hommes doivent – malgré leur solidarité – toujours chercher leur propre chemin. Selon une deuxième lecture, La peste, voudrait mettre en forme une „passion collective“. (A. Camus, Carnets II, a.a.O., S. 175) Comment les hommes se comportent-ils face à leur destin ? La peste a été vaincu, lorsque les habitant reprenait de la force lors des premières faiblesses du bacille : „On peut dire d’ailleurs qu’à partir du moment où le plus infime espoir devint possible pour la population, le règne effectif de la peste fut terminé.“ (A. Camus, La peste, loc. cit., S. 221) Chaque époque appréciera l’actualité surprenante de ce roman, car il oppose l’initiative de l’homme comme une tâche incontournable contre son impuissance apparente.
Ce texte est une version trés abrégée et complétée pour ce blog du chapitre „Der Kampf gegen das Unheil: La peste“, dans: Heiner Wittmann, Albert Camus. Kunst und Moral. Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs, hrsg. v. Dirk Hoeges, Frankfurt/M. 2002, S. 39-44. Republié dans: id. Asthetics in Sartre an Camus. The Challenge of Freedom, Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs, hrsg. v. Dirk Hoeges, Frankfurt/M. 2009, S. 108-111: id. Heiner Wittmann, > Sartre, Camus und die Kunst. Die Herausforderung der Freiheit. Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs. Hrsg. v. Dirk Hoeges, Band 18, > Verlag Peter Lang, Berlin, Bern u.a., 2020, S. 147-153. Hardcover. ISBN 978-3-631-83653-8.
> Camus, die Kunst, die Freiheit, die Revolte– 4. Januar 2020
> La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, priorité de la coopération franco-allemande en 2020 – 28. Januar 2020
> Lesebericht: Jean-Paul Sartre, Überlegungen zur Judenfrage – 26. November 2019
> Vergleich: Sartre oder Camus? – 3. September 2018
Aus Anlass der Frankfurter Buchmesse 2020, die unter so ungewöhnlichen Umständen online stattfindet, zeigen wir den Artikel über „Die Pest“ von Albert Camus nochmal gan oben an. Geht es doch auch darum, an die besondere Bedeutung von Büchern in Krisenzeiten hinzuweisen. Es gibt ganz verschiedene Ansätze, diesen Roman zu interpretieren. Mit diesem Artikel möchten wir vor allem an das Lebenswerk von > Rupert Neudeck (1936-2016) erinnern, der seinen Gefährten auf der Cap Anamur einen ganzen Karton mit „La peste“ mitbrachte: „Das ist die Bibel der NGOs,“ sagte er ihnen.
Die > aktuelle Situation erinnert an die bedrohenden Bazillen, die die Einwohner von Oran in La peste (1947) von Albert Camus (1913-1960) heimsuchen. Anscheinend, so klingt es in manchen Tweets an, wird jetzt gerade dieser Roman wieder mehrfach gekauft und von neuem gelesen.
Albert Camus >La peste, 279 Seiten
ISBN 978-3-12-597210-0
Es stimmt, seine Aktualität ist ungebrochen. Und sogar in zweifacher Hinsicht, einmal wegen des erfolgreichen Kampfes der Einwohner von Oran gegen die Pest und zum anderen wegen der Erinnerung an den Bazillus der braunen Pest und darauf weisen die letzten Zeilen des Romans hin, der „… jahrzehntelang in den Möbeln und der Wäsche schlummern kann, daß er in den Zimmern, den Kellern, den Koffern, den Taschentüchern und den Bündeln alter Papiere geduldig wartet, und daß vielleicht der Tag kommen wird, an dem die Pest zum Unglück und zur Belehrung der Menschen ihre Ratten wecken und zum Sterben in eine glückliche Stadt schicken würde.“ (Albert Camus, Die Pest, übers. v. U. Aumüller 1947, S. 349)
Der Roman beschreibt den Ausbruch der Pest in Oran und den Kampf der Einwohner gegen die todbringende Krankheit. Im Mittelpunkt der Erzählung steht der Arzt Rieux, der ohne zögern den Kampf gegen die Epidemie aufnimmt.
Bitte lesen Sie: Pierre-Yves Le Borgn‘ > Le Covid et les droits de l’homme
Die Einträge in den Tagebüchern Camus‘, die sich auf La peste beziehen, zeigen, wie er aus der Analyse des Absurden die Revolte ableitet und sie auf das Szenario seines Romans überträgt. Als an einem Tag wieder mehr als dreißig Tote zu beklagen sind, läßt der Präfekt die Stadttore schließen. Angesichts der Verschärfung der Situation entwickeln die beiden Hauptpersonen des Romans, der Arzt Rieux und Tarrou, in ihren Gesprächen eine Interpretation des Absurden und der Revolte. Tarrou erkennt, jeder trage die Pest in sich, und bestätigt so La peste als einen Aufruf zur Integrität sowie als Aufforderung, moralische Grundsätze zu achten. Der Journalist Rambert wird von Rieux überredet, in der Stadt zu bleiben, als er nachgibt, erklärt er dem Arzt seine Einsicht: „… man kann sich schämen, wenn man alleine glücklich ist.“ (A. Camus, Die Pest, übs.v. U. Aumüller, Reinbek b. Hamburg 1998, S. 236). > Rupert Neudeck (1936-2016) hielt im Herbst 2015 in Bonn einen Vortrag über Camus > Rupert Neudeck parle de La Peste (die 1. TV-Aufzeichung für unseren Blog – YouTube reduziert in diesen Tagen die TV-Qualität der dort gehosteten Videos):
Neudeck hatte seinen Kameraden 1979 bei Start des Projekts Cap Anamour jedem ein Exemplar der Pest mitgebracht: die Bibel der NGOs, wie er erklärte. Das ist die beste Zusammenfassung dieses Romans in einem kurzen Satz.
Der Roman beschreibt die Isolierung der Stadtbewohner von der Außenwelt und ihren Kampf gegen das über sie hereingebrochene Unheil. Welche Maßnahmen sind gegenüber der todbringenden Krankheit zu ergreifen, und wie verändern sich die sozialen Beziehungen unter dem Eindruck des Geschehens? Am Ende des Romans gibt sich Doktor Rieux als der Erzähler zu erkennen: Er habe die Erinnerung an die Ungerechtigkeit und die Gewalt übermitteln wollen und um zu bekräftigen, daß es im Menschen mehr zu bewundern als zu verachten gebe. Die Menschen können sich ihrer Verantwortung nicht entziehen.
https://twitter.com/FranceBlogInfo/status/1389935140164485121
La peste enthält zahlreiche Hinweise auf die Parallelen zwischen den geschilderten Ereignissen, den totalitären Systemen seiner Zeit und der deutschen Besatzung in Frankreich. Der Roman ist eine Parabel, die eine Anspielung auf die Greueltaten des Nationalsozialismus enthält und fundamentale Fragen nach der Stellung des Menschen in der Welt stellt. La Peste erinnert mit ihren Helfern gegen die Seuche an die Résistance, deren Kämpfer sich mit großem Mut und fester Entschlossenheit dem Gegner und damit dem braunen Bazillus erfolgreich in den Weg gestellt haben. Die Menschen können dieser Welt nicht entkommen, aber sie können und müssen ihre Lage gestalten, wenn sie ihre Freiheit nutzen wollen.
Der Roman erinnert daran, daß die Moral unabhängig von den Taten der Menschen und trotz ihres Schicksals immer wieder die Oberhand gewinnen wird. Eine Deutung in seinem Tagebuch 1943: „Peste. Tous luttent – et chacun à sa façon“ (A. Camus, Carnets II, Paris 1964, S. 107 / „Pest. Alle kämpfen – und jeder auf seine Weise.“ A. Camus, Tagebücher 1935-1951, Übers. v. G. Meister, Reinbek b. Hamburg, S. 183) zeigt, wie die Menschen trotz der Solidarität immer auf sich allein gestellt sind und ihren Weg selbst suchen müssen. Nach einer zweiten Lesart versucht La peste, eine „gemeinsame Leidenschaft“ zu gestalten. (A. Camus, Carnets II, a.a.O., S. 175 / A. Camus, Tagebücher 1935-1951, a.a.O, S. 220) Wie verhalten sich die Menschen gegenüber dem Schicksal? Die Pest war in dem Augenblick besiegt, als die Einwohner wieder ein wenig Hoffnung schöpften, die Herrschaft des Virus gebrrochen wurde. (Albert Camus, Die Pest, übers. v. U. Aumüller 1947, S. 306) Jede Epoche wird die zeitlose Aktualität des Romans würdigen, weil er der Ohnmacht der Menschen in sehr eindringlicher Weise ihre eigene Initiative als unausweichliche Aufgabe entgegensetzt.
Dieser Text ist eine stark gekürzte Fassung und zugleich ein Überarbeitung für diesen Blogeintrag des Kapitels „Der Kampf gegen das Unheil: La peste“, in: Heiner Wittmann, Albert Camus. Kunst und Moral. Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs, hrsg. v. Dirk Hoeges, Frankfurt/M. 2002, S. 39-44. Wiederveröffentlicht in: id. Asthetics in Sartre an Camus. The Challenge of Freedom, Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs, hrsg. v. Dirk Hoeges, Frankfurt/M. 2009, S. 108-111, id. Heiner Wittmann, > Sartre, Camus und die Kunst. Die Herausforderung der Freiheit. Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs. Hrsg. v. Dirk Hoeges, Band 18, > Verlag Peter Lang, Berlin, Bern u.a., 2020, S. 147-153. Hardcover. ISBN 978-3-631-83653-8.
Heiner Wittmann > Dieser Artikel ist ein kleiner Buchmessenersatz #fbm20 : „Schade. Die Frankfurter Buchmesse findet diese Woche nicht in der gewohnten Form statt….“
> Camus, die Kunst, die Freiheit, die Revolte– 4. Januar 2020
> La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, priorité de la coopération franco-allemande en 2020 – 28. Januar 2020
> Lesebericht: Jean-Paul Sartre, Überlegungen zur Judenfrage – 26. November 2019
> Vergleich: Sartre oder Camus? – 3. September 2018
Nach der englischen Ausgabe 2009 liegt dieses Buch nun auf Deutsch vor, ergänzt um zwei Kapitel über die Studien, die Jean-Paul Sartre zu den Werken von Jean Genet und Stéphane Mallarmé angefertigt hat:
Heiner Wittmann, > Sartre, Camus und die Kunst. Die Herausforderung der Freiheit. Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs. Hrsg. v. Dirk Hoeges, Band 18, > Verlag Peter Lang, Frankfurt, Berlin, Bern u.a., 2020. Hardcover. ISBN 978-3-631-83653-8.