Aujourd’hui, à l’occasion de >
la rentrée le Président de la République a adressé une lettre à envrion 850.000 enseignants “nommément et à domicile” selon Luc Cédelle et Philippe Ridet: >
M. Sarkozy adresse une lettre-manifeste aux enseignants, LE MONDE. Ici, je voudrais en résumer quelques idées maîtresses de cette lettre. Or. il est vrai, que c’est la première fois qu’un président de la République s’adresse directement aux enseignants. Une bonne occasion de lire ce texte et de discuter les conclusions de M. Sarkozy mais aussi d’examiner la vision de l’école que le Président propose aux enseignants français.
D’abord, le Président affirme le développement de la personnalités des élèves, mais très vite, il arrive au droit d’apprendre: “Chaque enfant, chaque adolescent a sa manière à lui d’être, de penser, de sentir. Il doit pouvoir l’exprimer. Mais il doit aussi apprendre.” Ensuite, il rappelle qu’on a “négligé la personnalité de l’enfant.” Mais depuis quelques décennies, poursuit M. Sarkozy, “c’est la personnalité de l’enfant qui a été mise au centre de l’éducation au lieu du savoir” et l’on comprend la tendance de sa lettre. Le Président s’explique: “Mais à trop valoriser la spontanéité, à trop avoir peur de contraindre la personnalité, à ne plus voir l’éducation qu’à travers le prisme de la psychologie, on est tombé dans un excès contraire. On ne s’est plus assez appliqué à transmettre.” Et il résume sa pensée: “Jadis il y avait sans doute dans l’éducation trop de culture et pas assez de nature. Désormais il y a peut-être trop de nature et plus assez de culture. Jadis on valorisait trop la transmission du savoir et des valeurs. Désormais, au contraire, on ne la valorise plus assez.” La conséquence en est: “L’autorité des maîtres s’en est trouvée ébranlée.” Et le Président évoque ici la vire des institutions, u sujet cher à lui en tant que gardien des institutions: “Celle des parents et des institutions aussi.”
Ensuite, le Président en énumère d’autres conséquences, parmi elles l’échec scolaire et l’inégalité devant le savoir et devant la culture. “Eduquer c’est difficile,” et le Président développe, dans un long passage, ses convictions en affirmant qu’il souhaite “que nous reconstruisions une éducation du respect, une école du respect,” avant d’expliquer pourquoi il souhaite réformer le collège unique “c’est pour que chacun puisse y trouver sa place, pour que les différences de rythmes, de sensibilités, de caractères, de formes d’intelligence soient mieux prises en compte de façon à donner à chacun une plus grande chance de réussir.”
En passage, je voudrais relever une phrase: “Entre la conscience individuelle et la conscience universelle il y a, pour nous Français, la conscience nationale et la conscience européenne.”
Une remarque sur les disciplines: “Je ne suis pas pour le manuel unique. Je ne suis pas pour la globalisation du savoir qui mène à la confusion. Mais je crois que l’interdisciplinarité doit trouver sa place très tôt dans notre enseignement parce que l’avenir est au métissage des savoirs, des cultures, des points de vue.”
Face aux médias, les Président affirme: “À l’époque de la vidéo, du portable, d’internet, de la communication immédiate, nos enfants n’ont pas moins besoin de culture générale mais davantage.”
Et il évoque aussi l’apprentissage par cœur: “On a sans doute trop critiqué l’apprentissage par coeur qui a son utilité dans l’entraînement de la mémoire. Et qui peut se plaindre d’avoir gravé dans son souvenir quelques fables de La Fontaine ou quelques vers de Verlaine ou d’avoir appris à se repérer dans la chronologie de l’histoire de France ou dans la géographie du monde, d’avoir récité les tables de multiplication et les formules usuelles de l’arithmétique et de géométrie ?” Les paragraphes suivants sont consacrés à l’ouverture de l’école et à la place trop excessive accordée á l’abstraction.
Le président s’adresse directement aussi aux parents et demande leur soutien. Et il conclut: “Le temps de la refondation est venu. C’est à cette refondation que je vous invite. Nous la conduirons ensemble. Nous avons déjà trop tardé.”
> L’intégralité de la “lettre aux éducateurs” de M. Sarkozy
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> Einschnitte im Bildungswesen DLF, 24 août 2007
Frankreichs Lehrer laufen Sturm gegen Stellenabbau
Heute hat Staatspräsident Nicolas Sarkozy >
zum Schulbeginn /la rentrée einen Brief ungefähr 850.000 Lehrern in Frankreich nach Hause geschickt. “Namentlich an die Privatadresse adressiert”, schreiben Luc Cédelle et Philippe Ridet: >
M. Sarkozy adresse une lettre-manifeste aux enseignants, LE MONDE.
Ich werde hier einige der wichtigsten Gedanken dieses Briefes resümieren. Es ist das erste Mal in Frankreich, dass sich ein Staatspräsident in dieser Form direkt an die Lehrer wendet. Das ist auch eine gute Gelegenheit, diesen Text zu lesen, die Schlußfolgerungen des Präsidenten zu diskutieren und vor allem auch, sich einen Eindruck zu verschaffen, welche Vision von einer Schule der Präsident den Lehrern vorschlägt.
Zuerst bestätigt der Präsident die Bedeutung der Persönlichkeitsentwicklung der Schüler, aber sehr schnell kommt er auch auf das Recht auf Lernen: “Jedes Kind, jede(r) Jugendliche hat sein eigene Art zu sein, zu denken, zu fühlen. Er/sie muß dies ausdrücken können. Aber er/sie hat auch das Recht zu lernen.” Dann erinnert er daran, daß man früher die “Persönlichkeit des Kindes vernachläßigt habe”. Aber seit einigen Jahrzehnten, so Sarkozy, sei es statt des Wissens die Persönlichkeit der Kinder, die man in das Zentrum der Erziehung gestellt habe. Und dies erklärt er so:
“Man hat zu sehr die Spontaneität gefördert, man hat zu sehr Angst gehabt, die Persönlichkeit zu behindern, man hat die Erziehung nur noch durch das Prisma der Psychologie gesehen, man ist in das andere Extrem gefallen. Man hat sich nicht mehr bemüht, (Wissen) zu übertragen.” Diesen Gedanken faßt er wie folgt zusammen: “Damals gab es in der Erziehung sicherlich zuviel Kultur und zuwenig Natur. Künftig gibt es vielleicht zuviel Natur und zuwenig Kultur, damals pflegte man zu sehr die Vermittlung von Wissen und Werten. Künftig schätzt man sie nicht mehr in genügendem Maße.” Die Folge davon ist: “Die Autorität der Lehrer ist erschüttert.” Und der Präsident nennt hier die Institutionen, ein Thema was ihm wichtig ist, ist er doch auch gemäß der Verfassung der Hüter der Institutionen: “Die der Eltern und der Institutionen (ist) auch (erschüttert).”
Dann nennt der Präsident weitere Konsequenzen, darunter den schulischen Mißerfolg und die Ungleichheit beim Wissen und beim Zugang zur Kultur. “Erziehen ist schwierig,” und der Präsident entwickelt, in einer langen Passage seine Überzeugungen und weist daraufhin, dass er ein Schule so wünscht, “dass wir wieder eine Erziehung des Respekts aufbauen, eine Schule des Respekts,” bevor er seinem Wunsch Ausdruck verleiht, das collège unique / die Gesamtschule reformieren zu wollen “damit, jede(r) dort seinen/ihren Platz finden kann, damit die unterschiedlichen Rhythmen, die Eigenheiten, die Charaktere, die Formen der Intelligenz besser beachtet werden, damit man jedem(r) die best mögliche Chance, Erfolg zu haben, geben kann.”
Zwischendurch möchte ich einen Satz hervorheben: “Zwischen dem individuellen Bewußtsein und dem universalen Bewußtsein, gibt es für uns Franzosen, das nationale Bewußtsein und das euopäische Bewußtsein.” (Eigentlich könnte man hier Bewußtsein auch mit Identität übersetzen.)
Eine Bemerkung über die Schulfächer: “Ich bin nicht für das Einheitsschulbuch. Ich bin nicht für die Globalisierung des Wissens, das zu einer Verwirrung führt. Aber ich meine, daß die Interdisziplinarität sehr früh ihren Platz in unserem Unterricht finden muß, weil die Zukunft auf die Vermengung des Wissens, der Kulturen und der Standpunkte ausgerichtet ist.”
Gegenüber den Medien bestätigt der Präsident: “In der Epoche des Videos, des Handys, des Internets und der sofortigen Kommunikation haben unsere Kinder nicht weniger sondern mehr Kultur nötig.”
Und er erwähnt auch das Auswendiglernen: “Man hat ohne Zweifel das Auswendiglernen, das seinen Nutzen für das Gedächtnis hat, zu sehr kritisiert. Wer kann sich aber darüber beklagen, daß er in sein Gedächntnis einige Fabeln von La Fontaine, einige Verse von Verlaine eingemeißelt hat, oder dass er gelernt hat, sich in der Geschichte Frankreichs oder der Geographie der Welt zu orientieren, dass er gelernt hat, die Multiplikationstabllen und die gebräuchlichsten Regeln der Arithmetik und der Geometrie zu beherrschen?”
Die folgenden – lesenswerten – Absätze sind der Öffnung der Schule und dem Übermaß an Abstraktion gewidmet. Der Präsident wendet sich auch direkt an die Eltern und bittet sie um ihre Unterstützung. Und er sagt am Schluß: “Die Zeit der Wiederbegründung (la refondation) ist gekommen. Ich lade Sie zu dieser Wiederbegründung ein. Wir werden uns zusammen dran machen. Wir haben schon zu lange gewartet.”
> L’intégralité de la “lettre aux éducateurs” de M. Sarkozy
> Einschnitte im Bildungswesen DLF, 24. August 2007
Frankreichs Lehrer laufen Sturm gegen Stellenabbau
Au même titre que le mois d’août est synonyme de vacances d’été, début septembre est associé à la rentrée, mais ce terme couvre en France un champ plus vaste que la seule rentrée scolaire. 
Un appareil qui gère quelque 900 000 enseignants peut se gripper çà et là, avec un certain nombre de classes sans enseignant, ou d’enseignants sans classes. Ce genre de déconvenues échauffe vite les esprits et verse de l’eau au moulin des écoles privées. Parfois, de tels contretemps génèrent même des grèves, ce qui renforce évidemment l’effet « classe sans prof » et le recours aux écoles privées. 
Mais il existe encore un autre motif d’inquiétude pour tous les acteurs de la rentrée, y compris le gouvernement, sans oublier les journalistes : ce sont précisément les marronniers parisiens, victimes d’un lépidoptère venu de l’Est, et mieux vaut ne pas parler des dangereuses bactéries Pseudomonas. La mineuse a franchi le Rhin il y a une dizaine d’années, en se répandant progressivement dans toutes les cours d’école de France et de Navarre, pour y faire tomber les feuilles des marronniers encore plus tôt. De sorte que les journalistes sont à nouveau enclins à porter sur ces dernières un regard mélancolique, d’autant que pour protéger les arbres, l’un des remèdes les plus efficaces est de ramasser toutes les feuilles et de les soumettre à un compostage professionnel. En tout cas, cette année, il y a vraiment des choses à dire du côté des marronniers.
