Das Gespräch mit Nicolas Sarkozy in LE MONDE:
Ist die Euro-Krise bald überwältigt?

12. Dezember 2011 von H. Wittmann



Nach dem letzten EU-Gipfel ist Staatspräsident Nicolas Sarkozy von LE Monde (13 décembre) interviewt worden: > M. Sarkozy : „Le sommet de Bruxelles crée les conditions de la sortie de crise“

Le Président de la République au journal Le Monde sur l’accord de Bruxelles : “ il y a désormais clairement deux Europe“
Der Text des Interviews auf der > Website der Französischen Botschaft in Berlin

> Auszüge auf Deutsch – Übersetzung der Französischen Botschaft in Berlin

Es lohnt sich, dieses lange Interview ganz genau zu lesen, da steht auch einiges zwischen den Zeilen, manches ist außerordentlich betont, manches möchte der Präsident nicht so stark hervorheben. Der Blogbeitrag darf hier nicht zu lang werden, also gucken wir uns hier nur einige Passagen an, was aber niemanden davon abhalten sollte, das Gespräch in seiner ganzen Länge zu lesen. Wie gesagt, die Versuchung ist groß, jeden einzelnen Absatz zu kommentieren.

Am 9 Dezember haben sich die 17 Staaten der Euro-Zone auf den Entwurf eines Vertrages geeinigt, mit dem nationale Schuldenbremsen vereinbart werden. England macht nicht mit. Premierminister Cameron, meint er oder England, könnten sich nur das Beste und Schönste aus der EU herauspicken…, ob das auf die Dauer gutgeht?

Noch am 8. Dezember habe Sarkozy von einer bevorstehenden Explosion in Europa gesprochen, ist das Risiko jetzt im Griff, fragten ihn die Journalisten: Erik Izraelewicz, Patrick Jarreau et Arnaud Leparmentier:

Sarkozy: „J’aimerais pouvoir dire qu’il est totalement écarté. Je m’en garderai pourtant,“ anwortet er und wiederholt, es handle sich um eine Vertrauenskrise, die den Fortbestand der EU gefährden könne: „La crise de confiance et de crédibilité de l’euro faisait donc peser un risque sur la pérennité de l’Union européenne.“ Bei der Einführung des Euro habe man so einiges vergessen: „La vérité est qu’il nous a fallu réparer en pleine crise les insuffisances de l’euro au moment de sa création. […] certains pays ont été accueillis au sein de la zone alors qu’ils n’y étaient pas préparés. Cela a eu pour conséquence de fragiliser tout le système, comme une pilule empoisonnée, en raison de l’interdépendance des réseaux bancaires et financiers.“

Unter der Überschrift „La gouvernance économqiue“ wollen dann die Journalisten wissen: „L’accord de Bruxelles répond-il à ces éléments de la crise ?“ Sarkozy sagt nicht ja, aber er erklärt: „Il y répond d’abord par la création d’une authentique gouvernance économique. Si les économies de la zone ne convergent pas, elles ne peuvent pas conserver durablement la même monnaie. Le fait que la responsabilité de la gouvernance revienne désormais aux chefs d’Etat et de gouvernement marque un progrès démocratique incontestable par rapport à la situation précédente, où tout s’organisait autour de la Banque centrale européenne [BCE], de la Commission et du pacte de stabilité.“
Die Frage, ob es jetzt eine Übergabe von Souveränitätsrechten gibt, verneint Sarkozy: „Non, car on ne déléguera pas à d’autres notre souveraineté économique. Il s’agira d’un exercice partagé de la souveraineté par des gouvernements démocratiquement élus. On conforte sa souveraineté et son indépendance en l’exerçant avec ses amis, ses alliés, ses partenaires.“ Das ist doch Gegenteil von dem , was man meint, es sei vereinbart worden? „J’ajoute,“ so der Präsident „que pas un seul domaine nouveau de compétences ne sera transféré à une quelconque autorité supranationale.“

Außerdem wurde der Mécanisme européen de solidarité [MES] vereinbart, der Mitgliedsländern helfen soll, die auf dem Kapitalmarkt nicht die Mittel finde, um ihre Schulden zu finanzieren. In diesem Zusammenhang wird die Europäische Zentralbank ihren Zinssatz um 1 % senken. Die Haushaltsdisziplin ist die die dritte Säule. Sanktionen kommen künftig automatisch.

Der Vertrag soll im März fertig sein, so der Präsident. Dann fügt er hinzu: „Il faut bien voir que c’est une autre Europe qui est en train de naître : celle de la zone euro, où les maîtres mots seront la convergence des économies, des règles budgétaires, de la fiscalité.“

Und die Journalisten möchten wissen, was der Präsident denen sagen wird, die ihm vorwerfen, er sei Angela Merkel zu sehr gefolgt? Sollen die doch eine Alternative zur deutsch-französischen Achse vorschlagen, entgegnet der Präsident und fügt hinzu, französische Wünsche seien erfüllt worden: „C’est vrai que le sommet de Bruxelles est le fruit d’un compromis franco-allemand et, depuis le début de cette crise, nous avons fait mouvement l’un vers l’autre. Qui aurait pensé, il y a deux ans, que nos partenaires se rallieraient à l’idée d’un gouvernement économique, organisé autour des chefs d’Etat et de gouvernement ? Qu’ils souscriraient à la création d’un fonds monétaire européen, incarné par le MES ? Autant d’idées françaises !. Und er lobt den Pragmatismus und die Intelligenz der Kanzlerin.

England ist beim Euro nicht dabei. War aber in Libyen mit dabei, so der Präsident. Und was das deutsche Modell betrifft, so gibt Sarkozy zu, in den vier Jahren im Elyséepalast sich verändert zu haben: „Entre la France et l’Allemagne, il y a d’abord l’histoire. Soixante-dix ans d’affrontements suivis par soixante-dix ans de paix. Quel doit être le prochain cycle? Nous n’avons pas le droit de diverger avec l’Allemagne, car la divergence conduit à l’affrontement. Nous devons donc nous comprendre et rechercher des compromis permanents.“ Aber Sarkozy weiß auch, dass die Franzosen in dreißig Jahren so zahlreich wie die Deutschen sein werden. (Es wird Zeit, dass wir das Potential von Kindern hier in Deutschland wiederentdecken und die Gesellschaft kinderfreundlicher machen, vielleicht kann man von Frankreich etwas lernen?) Frankreich hat noch einen Trumpf, so der Präsident, nämlich billigere Energie wegen der > Atomenergie. Er und die Bundeskanzlerin hätten alles versucht, um England zu überzeugen: „Mais il y a désormais clairement deux Europe. L’une qui veut davantage de solidarité entre ses membres, et de régulation. L’autre qui s’attache à la seule logique du marché unique.“

Und was ist mit der Türkei? möchten die Journalisten wissen.: „Vous savez, mes réserves,“ antwortet der Präsident, „qui n’ont pas changé. Si, dans la crise que nous connaissons, nous avions levé ces réserves, je ne crois pas que cela aurait facilité la tâche de l’Europe. L’Union européenne, c’est d’abord pour le continent européen. A ma connaissance, nos amis turcs, grande puissance, grande nation, sont essentiellement en Asie mineure.“ Und er fügt hinzu:“Nous venons d’accueillir la Croatie. L’ouverture à la Serbie est une perspective. Réunissons d’abord la famille européenne avant de poser des questions extra-européennes. Je souhaite que nous ayons les meilleurs rapports avec la Turquie, cela va de soi. Dans mon esprit, elle a un grand rôle à jouer dans le monde, un rôle de trait d’union entre l’Orient et l’Occident. A-t-elle intérêt à quitter ce rôle de pont entre les deux rives pour en rejoindre une ? Je pense que ce serait un affaiblissement.“

Und zu den Beziehungen der Franzosen zu Europa sagt er das Folgende: „Les Français associent l’euro à leurs difficultés, mais en même temps, ils comprennent les risques qu’il y aurait à en sortir et à s’isoler. Je rends hommage à leur lucidité. Les Français ne contestent pas l’Europe, mais la façon dont sont conduites certaines politiques européennes.“

Pressekonferenz von Nicolas Sarkozy in Brüssel am 9. Dezember 2011:

Die gemeinsame Pressekonferenz von Angela Merkel und Nicolas Sarkozy:

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