Deux entretiens sur l’art:
Michel Sicard, Mojgan Moslehi
24. Dezember 2014 von H. Wittmann
Voir aussi: > “Tourner une page, c’est déclencher un événement”: Les livres d’artiste de Michel Sicard et Mojgan Moslehi
> Michel Sicard, Mojgan Moslehi forment un couple d’artistes. Le 14 décembre 2014, ils ont reçu France-blog.info dans leur atelier dans la banlieue parisiennne.
Nous avons parlé des deux séries de leurs tableaux, qu’ils dessinent ensemble: Light Gravity et Dark Energy.
Sans titre, du projet « Light gravity », technique mixte sur toile, 150 x 150 cm, 2012
Sur > Light Gravity, ils écrivent sur leur site Internet:
„Light gravity cherche à établir une nouvelle densité des corps et des phénomènes à partir d’autres paramètres déliés des traditionnelles lois de la pesanteur. Prévilégiant les matériaux non massifs, les miroitements, les reflets, les brillances aux grains multiples, la surface picturale ou les objets jouent avec la suspension, l’envol, ou la chute libre, le flottement, la marche en apesanteur…. Ces phénomènes n’ont rien de paranormal, mais sont des explorations aux limites des frontières de stabilité qui seraient désignées comme des artefacts, alors que cette nouvelle configuration apparaît comme une matrice expérimentale de nouveaux déplacements d’une incommensurable liberté.“
Nachgefragt: Wir haben mit Michel Sicard über ihre Bilder der Serie Light gravity gesprochen:
Eine andere Serie von > Michel Sicard, Mojgan Moslehi heißt > Dark Energy:
(4 X ), Sans titre, du projet « Dark energy », technique mixte, 200 x 200 cm, 2012
Sur la série Dark energy, ils écrivent sur leur site:
„Le destin des énergies est dissimulé par les flux qui les animent. Dark energy est un simulateur de captation d’énergies noires, au travers d’une matière dense et parfois saturée où les forces obscures et les puissances négatives s’activent, ébullitionnent, se fissurent, entrent en collision, en transport, ou s’absentifient, révélant d’autres tensions plus énigmatiques, inversant le cours de la matérialité, donnant au vide un pouvoir créateur. Il semble qu’on voyage dans une incommensurabilité de l’espace, dans un ensemble où les formes ne s’arrêtent sur aucun rivage connu, mais s’aventurent vers des espaces sidéraux, des nuages de scories, des tourbillons et des trous noirs, qui jouent le rôle pour le regard d’attracteurs étranges, où l’on guette à travers le chaos, après quelque mouvement enveloppant, un océan, un paysage de ruine, une figure, un lambeau de vêtement, ou une forme animale, aile d’oiseau ou papillon… Des signes et des relevés, des configurations de trajectoires incertaines rythment ce chaos producteur, comme si le voyage fragmenté, fractal, aurait pu aller à l’infini, sans ces sauts abrupts, ces ruptures, ces retournements d’une anti-matière où réside la source des imaginaires. Évidemment, on pourrait croire que Dark energy ne s’intéresse qu’à l’espace astronomique, ou aux phénomènes météorologiques, mais il n’en est rien : il se veut aussi une modélisation esthétique de l’espace social, des phénomènes économiques et politiques, ou militaires ; il interroge aussi la mode, les langages et le son.“
Nous avons demandé à Michel Sicard, pourquoi excluent-ils toute couleur des tableaux de cette série? …. et nous avons beaucoup appris sur le noir comme couleur:
Voir aussi: > “Tourner une page, c’est déclencher un événement”: Les livres d’artiste de Michel Sicard et Mojgan Moslehi