Lesebericht: Albert Camus, L’hôte (BD)
12. März 2018 von H. Wittmann
Albert Camus a publié en 1957 un recueil de nouvelles L’exile et le royaume, dont l’une > L’hôte a paru en Bande dessinée réalisée par Jacques Fernandez aux Éditions Ernst Klett Sprachen.
Bande dessinée
Jacques Ferrandez > Albert Camus: L’Hôte
d’après l’œuvre d’Albert Camus
Buch – B1/B2
978-3-12-591578-7 (3-12-591578-3)
En 1952, Albert Camus (1913-1960) rassemble les nouvelles qui paraîtront en 1957 sous le titre L’exil et le royaume. A cette époque le titre de « L’Hôte » est encore « „Les Hauts Plateaux“ et le condamné ». 1952, c’est aussi l’année de la dispute avec Jean-Paul Sartre (1905-1980). La revue Les Temps modernes publie leurs lettres : Camus se plaint du compte rendu de son livre L’Homme révolté (1951) par Francis Jeanson; Sartre répond d’un air hautain à son ami et met ainsi fin à leur amitié.
<<<<< NEU Pascal Gabriel, Gabriele Merten, > L’Hôte. Schülerarbeitsheft mit Aktivitäten inkl. annotiertem Originaltext zum Herausnehmen
56 Seiten, ISBN 978-3-12-592327-0
Dans l’œuvre de Camus les œuvres théroiques alternent avec les œuvres de fiction. Son recueil L‘envers et l‘endroit (1937) a déjà un caractère autobiographique. En 1942, le roman L‘Étranger paraît, suivi la même année par Le Mythe de Sisyphe. La Peste paraît en 1947, L’homme révolté en 1951. En 1954, le recueil L’été est publié, qui est comme L’exil et le royaume une interrogation sur lui-même. Les deux recueils reviennent sur les sujets principaux de son œuvre. Le recueil L‘exil et le royaume rassemble les nouvelles „La femme adultère, Le rénégat ou un esprit confus, Les Muets, L’Hôte, Jonas ou l’artiste au travail, La Pierre qui pousse“. Une des nouvelles, initialement prévue pour L’exil et le royaume sera publié en 1957 sous le titre La chute. Chacune de ces nouvelles fait allusion aux réflexions liées à ses autres œuvres. „Jonas ou l’artiste au travail“ raconte l’histoire du peintre Jonas, qui connait un immense succès avant que les visiteurs se fassent de plus en plus rares: „Solitaire ou solidaire?“ écrit-il sur la toile et ainsi, il se pose la question que tout artiste devrait se poser. En 1957, Camus, dans son Discours de Suède en recevant le prix Nobel de littérature Camus a rappelé cette question et l’obligation de l’artiste de s’engager pour la solidarité et la liberté.
„L’Hôte“ exprime les soucis et les angoisses de Camus par rapport à la guerre d’Algérie qui a commencé en 1954. Balducci sur son cheval est accompagné par un Arabe ligoté et qui marche à pied à côté du cheval. Il arrive sur l’arrête, où se trouve l’école de Daru. Daru reçoit l’ordre d’accompagner le prisonnier qui est présumé coupable d’avoir tué son cousin, à Tinguit à 20 kilomètres. D’abord et sans équivoque, Daru refuse cet ordre, mais finalement, il cède et le prisonnier peut passer la nuit dans sa maison. Daru a pris une décision, le lendemain, il accompagne l’Arabe pendant une bonne heure. Puis il s’arrête, il lui indique le chemin vers l’est en direction de Tinguit, puis il tourne l’Arabe vers le sud, là-bas, il trouvera des nomades qui s’occuperont de lui. Ensuite, il quitte l’Arabe. D’en haut, il observe l’Arabe qui se dirige en direction de Tinguit. Lorsque Daru revient chez lui, il découvre une menace sur le tableau: « Tu as délivré notre ami. Tu payeras. » La méfiance, la vengeance, mais aussi l’humanité et le courage comptent parmi les sujets de cette nouvelle. Les circonstances actuelles, une insurrection qui pourrait avoir lieu ne sont évoquées qu’en passant par un danger auquel Balducci fait allusion. Qu’est-ce que Daru peut faire ? Comment peut-il se décider ? Par principe, il ne souhaite pas de délivrer l’Arabe tout en sachant la gravité de son crime. Il hésite et il laisse finalement à l’Arabe la liberté de décider seul.
Les acteurs de la guerred’Algérie se retrouvent dans cette nouvelle : les habitants du pays, l’Arabe et le colonisateur. Daru n’a pas peur devant son hôte, il lui prépare un repas, mange avec lui et l’installe pour la nuit. En parlant avec lui, Daru ressent l’angoisse de son hôte, qui abandonne ses réticences lentement mais pas complètement.
Comment peut-on définir l‘influence d‘un individu ? Peut-on échapper au cercle infernal ? Or, Daru devrait avoir peur de son hôte, mais ici c‘est l‘inverse, l’angoisse de l‘Arabe qui ne compte pas avec l‘humanité de Daru est bien compréhensible. Des rôles inversés ? Avec cette approche, l’auteur relativise les sentiments de l’un envers l’autre. Le côté humaniste souligne l’égalité de Daru et l‘Arabe, ce qui est mentionné par le titre, difficile à traduire, de la nouvelle. L‘hôte signifie à la fois celui qui est reçu et celui qui reçoit. Le lecteur de la version allemande de la nouvelle intitulée „Der Gast“ ne saisira ce petit détail qui facilite l‘interprétation de la nouvelle.
Les deux, Daru et l‘Arabe, représentent les personnages principaux de cette nouvelle, à qui Camus souhaite accorder une liberté de décision. Daru n’en profite pas vraiment et l’Arabe la décline. Nous n’apprendrons pas s‘il sera puni. Daru qui a fait le premier pas pour la libération de l‘Arabe est menacé à cause d‘une décision pas vraiment réalisée. C‘est la méfiance entre les Arabes et les colonisateurs qui est profonde et qui exclut des sentiments humanistes de bâtir des ponts entre les adversaires. Contribuer à réduire la méfiance et rappeler l’humanisme, c’est le dessein de Camus, qui réussit ici si bien à rappeler ses convictions en écrivant cette nouvelle.
Un an après L’Exil et le Royaume, les articles de Camus sur la guerre d’Algérie paraissent dans son recueil Actuelles III : Chroniques 1939-1958 (Chroniques algériennes). Dans beaucoup d’articles et de manifestes, il s’est engagé pour une trêve entre les opposants.
Bandes dessinées
Jacques Ferrandez > Albert Camus: L’Hôte
d’après l’œuvre d’Albert Camus
Buch – B1/B2
978-3-12-591578-7 (3-12-591578-3)
Albert Camus hat 1957 einen Band mit Novellen veröffentlicht: L’exil et le royaume, von denen eine > L’hôte als Comic in der Ausgabe von Jacques Fernandez im Verlag Ernst Klett Sprachen erschienen ist.
Bandes dessinées
Jacques Ferrandez > Albert Camus: L’Hôte
d’après l’œuvre d’Albert Camus
Buch – B1/B2
978-3-12-591578-7 (3-12-591578-3)
1952 konzipierte Camus (1913-1960) das Inhaltsverzeichnis für die Novellensammlung, die 1957 unter dem Titel L’Exil et le Royaume erscheinen sollte. „L’Hôte“ hieß in dieser Skizze noch „Les Hauts Plateaux et le condamné“. 1952 war auch das Jahr des öffentlichen Streits mit Jean-Paul Sartre, der in seiner Zeitschrift Les temps modernes. Dort war ein Briefwechsel mit Camus erschienen, der sich bei Sartre über den Zerriss seines Buches L’homme révolté durch Francis Jeanson ebenfalls in Les temps modernes beklagt hatte. Sartre hatte seinem Freund von oben herab geantwortet und ihm die Freundschaft gekündigt.
<<<<< NEU Pascal Gabriel, Gabriele Merten, > L’Hôte. Schülerarbeitsheft mit Aktivitäten inkl. annotiertem Originaltext zum Herausnehmen
56 Seiten, ISBN 978-3-12-592327-0
In Camus‘ Werk wechseln theoretische Werke und fiktionale Werke einander ab. Schon die Novellensammlung L’Envers et l’Endroit (1937) hat einen autobiographischen Charakter. 1942 folgt der Roman L’Étranger und im gleichen Jahr Le Mythe de Sisyphe. 1947 erscheint La Peste, gefolgt 1952 von L’homme révolté. 1954 erscheint die Novellensammlung L’été, die wie L’Exil et le Royaume als eine Standortbestimmung Camus‘ gelesen werden kann. Beide Sammlungen greifen alle Themen seines bisherigen Werkes nocheinmal auf und bekräftigen sie. Eine der Novellen, die ursprünglich für L’Exil et le Royaume bestimmt war, wurde als Roman La chute 1957 veröffentlicht.
Die Novellen in L’Exil et le Royaume : La femme adultère, Le rénégat ou un esprit confus, Les Muets, L’Hôte, Jonas ou l’artiste au travail, La Pierre qui pousse, behandeln alle grundlegende Themen im Werk und Denken Camus. Jonas ou l’artiste au travail erzählt die Geschichte des Malers Jonas, der einen immensen Erfolg kennt, bevor die Besucher dann wieder ausbleiben: „Solitaire ou solidaire?“ schrieb er auf seine Leinwand und stellte damit die Frage, die jeder Künstler sich stellen muss. Camus hat sie in seiner Nobelpreisrede 1957 in Stockholm Discours de Suède mit der Verpflichtung des Künstlers, für Solidarität und die Freiheit einzutreten, eindeutig beantwortet.
L’Hôte bündelt in einer Novelle Camus’ Sorgen und Befürchtungen anlässlich des Algerienkrieges, der 1954 begonnen hatte. Balducci, der einen gefesselten Araber zu Fuß mit sich führt, erreicht auf seinem Pferd den Bergrücken, wo Darus Schulhaus liegt. Daru erhält von ihm die Order, den Gefangenen, der seinen Cousin ermordet haben soll, in das rund 20 Kilometer entfernte Tinguit zu bringen.
Unmissverständlich weigert sich Daru, quittiert aber dann doch den Empfang des Gefangenen, der die Nacht in seiner Behausung verbringen darf. Daru hat sich entschlossen. Am nächsten Morgen begleitet er den Araber eine gute Stunde. Dann weist er ihm den Weg, Richtung Ostern, in Richtung Tinguit, um ihn dann gegen Süden zu drehen, dort fände er Nomaden, die sich um ihn kümmern würden. Dann verlässt er den Araber. Von oben sieht er, wie der Araber sich Richtung Tinuit bewegt. Als Daru wieder in seinem Haus angekommen ist, entdeckt er auf der Tafel die Drohung: „Du hast unseren Freund ausgeliefert. Dafür wirst du bezahlen.“
Misstrauen, Rache, ja auch Humanität und Mut, sind die Themen dieser Novelle, in der der historische Hintergrund, der Aufstand nur aufgrund der Hinweise auf eine Gefahr, vor der Balducci warnt, am Rande angedeutet wird. Was kann Daru tun? Wie kann er entscheiden? Er möchte den Araber aus Prinzip nicht ausliefern, weiß aber um die Schwere seines Verbrechens. Er zögert, sich zu entscheiden und kommt schließlich auf den Idee, den Araber alleine entscheiden zulassen.
Wie in Algerien sich die Kriegsparteien gegenüberstehen, treffen in dieser Novelle der Einwohner des Landes, der Araber und der Kolonialherr zusammen. Daru fürchtet sich aber nicht vor seinem Gast, kocht für ihn, isst mit ihm zusammen und bereitet ihm sein Nachtlager. Im Gespräch mit ihm spürt er die Angst seines Gastes, der seine Zurückhaltung nur zögernd, aber nie ganz aufgibt. Wie groß ist er Einfluss eines Individuums? Kann es den Kreis der Gewalt durchbrechen? Eigentlich müsste der Gastgeber Furcht vor dem Gefangenen haben – hier ist es umgekehrt, was nicht sofort erkannt wird, denn die Furcht des Arabers, der mit der Humanität seines Gastgebers nicht rechnet, ist nur allzu verständlich. Vertauschte Rollen? Mit diesem Kunstgriff relativiert der Autor die Empfindungen anderen gegenüber.
Die humanitäre Seite der Novelle betont Gleichheit Darus und des Arabers, was mit dem nicht übersetzbaren Titel der Novelle so eindeutig ausgedrückt wird: „L’Hôte“ bezeichnet beide den Gast und den Gastgeber. Der Leser der deutschen Version „Der Gast“ wird dieses kleine Detail, das eine Interpretation der Novelle erleichtert, nicht wahrnehmen. Beide, Daru und der Araber sind Hauptpersonen, denen Camus eine Entscheidungsfreiheit gewähren will. Daru nutzt sie nur halbherzig und der Araber schlägt sie aus. Ob er bestraft wird, werden wir nicht erfahren. Aber nachdem Daru zumindest den ersten Schritt von beiden zur Befreiung des Arabers gemacht hat, wird er wegen seiner vermeintlichen Entscheidung, die er gar nicht vollzogen hat, bedroht. Es ist das Misstrauen zwischen den Arabern und den Kolonialherren , das tief sitzt und humanitäre Regungen ausschließt. Brücken zu bauen zwischen den so verfeindeten Gegnern, Misstrauen abbauen und an die Humanität erinnern, das ist das Anliegen Camus‘, dem hier in so knapper Form die literarischen Darstellung und Interpretation seiner Überzeugungen so eindrücklich gelingt.
Ein Jahr nach L’Exil et le Royaume erscheinen Camus Artikel über den Algerienkrieg Actuelles III : Chroniques 1939-1958 (Chroniques algériennes), in denen er in vielen Zeitungsartikeln und Manifesten sich für eine Verständigung zwischen den Kriegsparteien in Algerien eingesetzt hat.
Heiner Wittmann
Weitere Bücher von Albert Camus im Ernst Klett Verlag:
> La peste, Buch, Sek. II / B2
> Les Justes, Buch, Sek. II / B2
> Le Malentendu, Buch, Sek. II / B1/B2
> L’exil et le royaume, Buch, B2
Bibliographie:
Heiner Wittmann, „…die Ausübung und das Erleiden des Terrors verweigern“ (Camus). Die Intellektuellen und der Widerstand im Algerienkrieg, in: Heidi Beutin, Wolfgang Beutin, Heinrich Bleicher-Nagelsmann, Michael Walter, Claudia Wörmann-Adam (Hg.),> „Widerstand ist nichts als Hoffnung“ . Widerständigkeit für Freiheit, Menschenrechte, Humanität und Frieden, talheimer sammlung kritisches wissen Band 90 herausgegeben von Welf Schröter und Irene Scherer, Mössingen-Talheim 2021, Seite 275-296.
id., > Albert Camus. Kunst und Moral ist in der Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs erschienen. Hrsg. Dirk Hoeges, Peter Lang, Frankfurt/M u.a. 2001.
— Aesthetics in Sartre and Camus. The Challenge of Freedom. Translated by Catherine Atkinson, Reihe Dialoghi/Dialogues. Literatur und Kultur Italiens und Frankreichs. Edited by Dirk Hoeges, vol. 13, Verlag Peter Lang, Frankfurt, Berlin, Bern u.a., 2009.
Der Beitrag wurde am Montag, den 12. März 2018 um 16:18 Uhr veröffentlicht und wurde unter Kultur, Literatur abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.