La rentrée des marronniers
Die rentrée als Kastanienbaumthema
3. September 2007 von H. Wittmann
Au même titre que le mois d’août est synonyme de vacances d’été, début septembre est associé à la rentrée, mais ce terme couvre en France un champ plus vaste que la seule rentrée scolaire.
Du temps de l’école de Jules Ferry, l’année scolaire ne commençait que début octobre. Le vent balayait des feuilles mortes dans les cours d’école, et comme les journalistes n’avaient pas grand chose d’original à dire, les marronniers trouvaient place dans leurs compte rendus mélancoliques. Depuis ce temps là, le mot marronnier désigne, dans leur jargon, les sujets qui reviennent immanquablement de façon épisodique.
Progressivement, la rentrée scolaire a été déplacée vers le début du mois de septembre, de sorte qu’elle coïncide avec la rentrée tout court, y compris la rentrée sociale et la rentrée littéraire, qui sont autant de marronniers. La rentrée scolaire entretient d’ailleurs maintenant une affinité particulière avec la rentrée sociale, puisqu’elle permet de mesurer en amont la capacité de mobilisation des syndicats.
Un appareil qui gère quelque 900 000 enseignants peut se gripper çà et là, avec un certain nombre de classes sans enseignant, ou d’enseignants sans classes. Ce genre de déconvenues échauffe vite les esprits et verse de l’eau au moulin des écoles privées. Parfois, de tels contretemps génèrent même des grèves, ce qui renforce évidemment l’effet « classe sans prof » et le recours aux écoles privées.
Les gouvernements soucieux de leur image font donc tout leur possible pour que la rentrée scolaire se passe sans accroc. Cette année, la pomme de discorde est constituée par le non renouvellement de 11200 postes d’enseignants partis à la retraite cet été. Gageons qu’on trouve parmi eux toute une série de postes d’enseignants en allemand. A l’époque où ces derniers ont commencé leur carrière, l’allemand avait encore le statut de première langue vivante pour les élèves les plus doués. Et pas seulement, comme aujourd’hui, pour les inconditionnels de > Tokyo Hotel. Le ministère de l’éducation nationale va bien se garder de dévoiler le nombre de postes d’enseignants d’allemand qui ne seront pas renouvelés. Sinon, les élèves doués, fans de Tokyo Hotel pourraient y prendre prétexte pour protester et déclencher, qui sait, un effet boule de neige.
Mais il existe encore un autre motif d’inquiétude pour tous les acteurs de la rentrée, y compris le gouvernement, sans oublier les journalistes : ce sont précisément les marronniers parisiens, victimes d’un lépidoptère venu de l’Est, et mieux vaut ne pas parler des dangereuses bactéries Pseudomonas. La mineuse a franchi le Rhin il y a une dizaine d’années, en se répandant progressivement dans toutes les cours d’école de France et de Navarre, pour y faire tomber les feuilles des marronniers encore plus tôt. De sorte que les journalistes sont à nouveau enclins à porter sur ces dernières un regard mélancolique, d’autant que pour protéger les arbres, l’un des remèdes les plus efficaces est de ramasser toutes les feuilles et de les soumettre à un compostage professionnel. En tout cas, cette année, il y a vraiment des choses à dire du côté des marronniers.
So wie August für Sommerurlaub, steht Anfang September für die rentrée. Darunter versteht man in Frankreich viel mehr als nur den Schulanfang.
Als die allgemeine Schulpflicht eingeführt wurde, begann das Schuljahr erst Anfang Oktober. Der Wind wehte verwelkte Blätter über die Schulhöfe, und da es meistens nicht so viel Neues zu berichten gab, flossen die Kastanienbäume zwangsläufig in die melancholischen Stimmungsberichte ein, die man alljährlich in den Zeitungen wiederfand. Seitdem bezeichnet das Wort marronnier, Kastanienbaum, im journalistischen Fachjargon die immer wiederkehrenden Themen.
Nach und nach wurde der Zeitpunkt des Schulanfangs auf Anfang September vorverlegt, so dass die “rentrée scolaire” nun mit der “rentrée” im Allgemeinen zusammenfällt, angefangen bei der “rentrée sociale” bis hin zur “rentrée littéraire”. In allen Fällen handelt es sich dabei um Kastanienbaumthemen. Die “rentrée scolaire”steht allerdings in einem besonderen Verhältnis zur “rentrée sociale”: alljährlich gilt der Schulanfang als erster Prüfstein für das Vermögen der Gewerkschaften, Unzufriedenheit in Protestlust umzumünzen.
Bei einem Apparat, von dem etwa 900 000 Lehrkräfte abhängen, kann leicht mal etwas schiefgehen: Klassen ohne Lehrer zum Beispiel, und andernorts Lehrer ohne Klassen. So etwas regt die Gemüter auf, und bringt den Privatschulen Zulauf. Manchmal kommt es deshalb sogar gleich zu Streiks, was den Effekt “Klasse ohne Lehrer” und den Privatschulenzulauf natürlich noch verstärkt.
Medienbewusste Regierungen setzen also alles daran, dass die rentrée scolaire reibungslos über die Bühne geht. Stein des Anstosses bleiben in diesem Jahr die 11200 gestrichenen, beziehungsweise nicht neu besetzte Stellen von Lehrern, die in Rente gehen. Darunter befinden sich auch eine ganze Reihe von Deutschlehrerstellen. Denn als diese Lehrkräfte vor ein paar Jahrzehnten ins Berufleben starteten, galt deutsch im Allgemeinen hier noch als die erste Fremdsprache für die schlaueren Kinder. Heute sind es allemal die Fans von > Tokyo Hotel. Wieviele Deutschlehrerstellen nun gestrichen werden sollen, bleibt natürlich geheim. Sonst könnten gar die schlauen Tokyo Hotel-Fans und ihre Eltern deswegen auf die Strasse gehen, und wohlmöglich gar einen Schneeballeffekt bewirken…
Dabei gibt es etwas noch Besorgniserregenderes, das allen, selbst den Journalisten am Herzen liegt: es handelt sich eben um die pariser Kastanienbäume, die seit einiger Zeit von der heimtückischen Balkan-Miniermotte befallen werden, um gar nicht erst von den noch bedenklicheren Pseudomonaden zu reden, Die Motte kam vor etwa zehn Jahren aus Deutschland über den Rhein und macht sich nun überall in Frankreichs Schulhöfen breit. Ergebnis: die fleckigen Kastanienblätter fallen noch früher ab als sonst; Man wird wieder melancholisch auf sie aufmerksam und es heisst zudem, man sollte sich prophylaktisch bemühen, das herumliegende Laub komplett und professionnell zu entsorgen, heisst es. Fazit: dieses Jahr gibt es zum Kastanienbaumthema rentrée endlich wieder etwas Passendes zu erzählen.
Der Beitrag wurde am Montag, den 3. September 2007 um 19:05 Uhr veröffentlicht und wurde unter Kultur, Schule abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.