La journée franco-allemande: De Gaulle et l’Allemagne
21. Januar 2011 von H. Wittmann
> Discours devant la jeunesse allemande – Ludwigsburg – 9 septembre 1962
Traduction du discours prononcé en allemand :
“ Quant à vous, je vous félicite ! Je vous félicite, d’abord, d’être jeunes. II n’est que de voir cette flamme dans vos yeux, d’entendre la vigueur de vos témoignages, de discerner ce que chacun de vous recèle d’ardeur personnelle et ce que votre ensemble représente d’essor collectif, pour savoir que, devant votre élan, la vie n’a qu’à bien se tenir et que l’avenir est à vous. Je vous félicite, ensuite, d’être de jeunes Allemands, c’est-à-dire les enfants d’un grand peuple.
Oui ! D’un grand peuple ! qui parfois, au cours de son Histoire, a commis de grandes fautes et causé de grands malheurs condamnables et condamnés. Mais qui, d’autre part, répandit de par le monde des vagues fécondes de pensée, de science, d’art, de philosophie, enrichit l’univers des produits innombrables de son invention, de sa technique et de son travail, déploya dans les couvres de la paix et dans les épreuves de la guerre des trésors de courage, de discipline, d’organisation. Sachez que le peuple français n’hésite pas à le reconnaître, lui qui sait ce que c’est qu’entreprendre, faire effort, donner et souffrir. Je vous félicite enfin d’être des jeunes de ce temps. Au moment même où débute votre activité, notre espèce commence une vie nouvelle. (…)
II s’agit de savoir si, à mesure de la transformation du siècle, l’homme deviendra, ou non, un esclave dans la collectivité, s’il sera réduit, ou non, à l’état de rouage engrené à tout instant par une immense termitière ou si, au contraire, il voudra et saura maîtriser et utiliser les progrès de l’ordre matériel pour devenir plus libre, plus digne et meilleur. Voilà la grande querelle de l’univers, celle qui le divise en deux camps, celle qui exige de peuples comme l’Allemagne et comme la France qu’ils pratiquent leur idéal, qu’ils le soutiennent par leur politique et, s’il le fallait, qu’ils le défendent et le fassent vaincre en combattant ! Eh bien ! cette solidarité désormais toute naturelle il nous faut certes, l’organiser. C’est là la tâche des Gouvernements. Mais il nous faut aussi la faire vivre et ce doit être avant tout l’œuvre de la jeunesse. Tandis qu’entre les deux États la coopération‘ économique, politique, culturelle, ira en se développant, puissiez vous pour votre part, puissent les jeunes Français pour la leur, faire en sorte que tous les milieux de chez vous et de chez nous se rapprochent toujours davantage, se connaissent mieux, se lient plus étroitement ! L’avenir de nos deux pays, la base sur laquelle peut et doit se construire l’union de l’Europe, le plus solide atout de la liberté du monde, c’est l’estime, la confiance, l’amitié mutuelles du peuple français et du peuple allemand.“
Um den deutsch-französischen Tag zu feiern, erinnert der Blog an die Rede des Generals de Gaulle an die deutsche Jugend am 9. September 1962 in Ludwigsburg:
> Discours devant la jeunesse allemande – Ludwigsburg – 9 septembre 1962 – mit Video
> Ansprache vor der deutschen Jugend – Ludwigsburg – 9. September 1962 – Website des Landesmedienzentrum Baden-Württemberg
Mit der Tondatei der Rede.
“ Man braucht ja nur die Flamme in Ihren Augen zu beobachten, die Kraft Ihrer Kundgebungen zu hören, und bei einem jeden von Ihnen die Leidenschaftlichkeit und in Ihrer Gruppe den gesamten Umsprung mitzuerleben, um überzeugt zu sein, dass diese Begeisterung Sie zu den Meistern des Lebens und der Zukunft auserkoren hat.
Ich beglückwünsche Sie ferner, junge Deutsche zu sein, das heißt, [Applaus] das heißt, Kinder eines großen Volkes. Jawohl, eines großen Volkes, das manchmal, im Laufe seiner Geschichte große Fehler begangen hat. Ein Volk, das aber auch der Welt geistige, wissenschaftliche, künstlerische, philosophische Wellen gespendet hat, ein Volk [Applaus] ein Volk das über die Erzeugnisse ihrer Erkundigungskraft, ihrer Technik, seiner Technik und seiner Arbeit erreicht hat; ein Volk, das im friedlichen Werk wie auch in den Leiden des Krieges wahre Schätze an Mut, Disziplin und Organisation entfaltet hat. Das französische Volk weiß es voll zu würdigen, weil es auch weiß, was heißt, schaffensfreudig zu sein, zu geben und zu leiden. (…)
Diese jetzt dann ganz natürliche Solidarität zwischen unseren beiden Völkern müssen wir selbstverständlich organisieren. Das ist die Aufgabe der Regierung. Vor allem müssen wir aber ihr einen lebenden Inhalt zu geben, und das ist insbesondere die Aufgabe der Jugend.
Während unsere beiden Staaten die wirtschaftliche, politische, und kulturelle Zusammenarbeit fördern werden, sollte es Ihnen und der französischen Jugend obliegen, alle Kreise, bei Ihnen und bei uns dazu zu bestreben, engere Bande zu knüpfen, einander immer näher zu kommen, und besser, sich besser kennen zu lernen.
Die Zukunft, die Zukunft unserer beiden Völker, der Grundstein auf welchem die Einheit Europas gebaut kann und muss, die höchste Trumpf für die freie Welt, bleiben die gegenseitige Achtung, das Vertrauen und die Freundschaft zwischen dem französischen und dem deutschen Volk.“
Der vollständige Text der Rede:
> Ansprache an die Jugend. Rede im Hof des Ludwigsburger Schlosses, 9. September 1962
Der Beitrag wurde am Freitag, den 21. Januar 2011 um 16:09 Uhr veröffentlicht und wurde unter Deutsch-französische Beziehungen, Dt.-fr. Tag abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.