Ein vereintes Europa – Une Europe unie – auf dem Weg zu einer Konföderation
16. Mai 2019 von H. Wittmann
Les articles du blog devraient être courts, celui-ci ne l’est pas, car notre rédaction voudrait évoquer un sujet fondamental qui concerne l’Europe. On connaît la position critique de l’AfD envers l’Europe. Nous voulons reprendre une citation de l’AfD et faire une recherche. Alice Weidel a cherché le soutien de de Gaulle, mais cela n’a pas marché :
La présidente du groupe parlementaire de l‘AfD Alice Weidel aime parler de „L’Europe des patries“ (> Alice Weidel le 22 janvier au Bundestag – AfD-Tweet avec un estrait du vi´deo de son intervention lors du débat à l’occasion due 55e anniversaire du Traité de l’Élysée – appelé le 16 mai 2019aufgerufen am 16 Mai 2019) et elle rappelle de Gaulle qui aurait toujours parlé de l’Europe des patries… Il faut donc rappeler notre article concernant ce mot du Général – ou si c’est vrai que de Gaulle préférait les patries ?
Rappel: > Hörensagen: “Das Europa der Vaterländer” – 22. Januar 2018
et rappelons aussi que de Gaulle pensait à l’Europe unie ce qui ne plaira pas à Mme Weidel. Elle ne se servira sans doute plus des pensées de de Gaulle pour illustrer sa propre critique envers l’Europe. Das ct article nous laissons le dernier mot à François Mitterrand: „Le nationalisme c’est la guerre.“
Le 14 décembre 1965, nous citons un entretien de de Gaulle avec Michel Droit, une occasion pour de Gaulle de préciser sa vision concernant l’Europe :: „Bien entendu cette Europe-là ne sera pas, comme on dit „supranationale“. Elle sera comme elle est. Elle commencera par être une coopération. Peut-être qu’après, à force de vivre ensemble, elle deviendra une confédération. Et bien je l’envisage très volontiers et ce n’est pas du tout impossible.“
„Dans un monde comme le nôtre où tout se ramène à la menace d’un conflit mondial, l’idée d’une Europe unie et qui aurait assez de force, assez de moyens et assez de cohésion pour exister par elle-même, cette idée-là apparaît tout naturellement. Et elle apparaît d’autant mieux que les inimitiés qui l’avaient séculairement déchirée, et en particulier l’opposition entre l’Allemagne et la France, ont actuellement cessé.“ > De Gaulle, Conférence de presse, 15. Mai 1962.
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Et de Gaulle rappelait le potentiel des Six : „Alors, du coup, voilà, mis en lumière, d’abord le caractère qu’on peut appeler complémentaire au point de vue géographique, stratégique, économique, culturel, etc. qui existe, les caractères communs, complémentaires qui existent entre les peuples de cette partie de l’ancien continent, l’Europe occidentale, et puis, en même temps, la capacité globale qu’ils représentent en fait de puissance, en fait de production, de création, d’échanges, etc., par rapport à l’activité générale de l’univers. Et puis, enfin, les possibilités que leur ensemble pourrait offrir aux deux milliards d’hommes qui peuplent les pays sous-développés. Voilà des données de fait qui ont conduit six Etats du continent à tâcher d’établir entre eux des liens particuliers.“
La réussite économique des Six n’était, pour de Gaulle, pas suffisante : „L’Europe occidentale, qu’il s’agisse de son action vis-à-vis des autres peuples ou de sa défense ou de sa contribution au développement des régions qui en ont besoin ou de son devoir d’équilibre européen et de détente internationale, l’Europe occidentale doit se constituer politiquement.“ Mis en gras par notre rédaction pour souligner la modernité que de Gaulle souligne en parlant d’une Union européenne.
Il est vrai, il pensait au Plan Fouchet et que le traité franco-allemande de 1963 était beaucoup par rapport à ce que de Gaulle souhaitait offrir au partenaire allemand. Pensait-il peut-être á une union franco-allemande ?Il est vrai qu’il était très déçu par le préambule que le Bundestag avait mis en tête de la loi de ratification du Traité de l’Élysée en soulignant le rapport étroit avec l’OTAN.
Lors de sa conférence de presse du 15 mai 1962, de Gaulle expliquait : > https://www.ina.fr/video/I00012372 :
Il insistait de n’avoir jamais parlé d’une Europe des patries, il avait parlé des « États » qui font de la politique et qui se réunissent : : „Alors, il est vrai que la patrie est un élément humain sentimental et que c’est sur des éléments d’action, d’autorité, de responsabilité qu’on peut construire l’Europe. Quels éléments ? Et bien, les Etats. Car il n’y a que les Etats qui, à cet égard, soient valables, soient légitimes, et, en outre, soient capables de réaliser. J’ai déjà dit, je répète qu’à l’heure qu’il est, il ne peut pas y avoir d’autre Europe possible que celle des Etats, en dehors, naturellement, des mythes, des fictions, des parades. D’ailleurs, ce qui se passe pour la communauté économique le prouve tous les jours. Car ce sont les Etats, et les Etats seulement qui ont créé cette communauté économique, qui l’ont pourvue de crédit et qui l’ont dotée de fonctionnaires. Et ce sont les Etats qui lui donnent une réalité et une efficacité. Et d’autant plus qu’on ne peut prendre aucune mesure économique importante sans commettre un acte politique. On fait de la politique quand on manie en commun, les tarifs, quand on convertit les charbonnages, quand on tâche de faire en sorte que les salaires et les charges sociales soient les mêmes dans les six Etats, quand chaque Etat permet aux travailleurs des cinq autres de venir s’installer chez lui, quand on prend des décrets en conséquence de tout ça, quand on demande au Parlement de voter des lois, des crédits, des sanctions nécessaires. On fait de la politique quand on fait entrer l’agriculture dans le marché commun. Ce sont les six Etats, et eux seulement, qui sont parvenus, au mois de janvier dernier, par leurs instances politiques. On fait de la politique quand on traite de l’association de la Grèce ou des Etats africains ou de la République malgache. On fait de la politique quand on négocie avec la Grande Bretagne au sujet de la demande qu’elle a déposée, de faire partie du marché commun. On en fait quand on considère les candidatures qui sont avancées par d ‚autres Etats au sujet de leur participation ou de leur association. On en fait quand on est amené à envisager les demandes que les Etats-Unis annoncent en ce qui concerne leur rapport économique avec la communauté. En vérité, on ne peut pas assurer le développement économique de l’Europe sans son union politique.“ Encore un fois, notre rédaction a mis en ras la dernière phrase de ce paragraphe.
Il est vrai que de Gaulle exprimait dans cette conférence de presse des réserves concernant une Europe intégrée, mais ! ses remarques qui nous citons ici laissent comprendre les tâches qu’il assignait aux Six. D’abord les devoirs, et ensuite nous allons voir. L’Union européenne aurait dû faire ses réformes avant un élargissement. Nous aurions moins de problèmes aujourd’hui.: C’est ce que de Gaulle avait en 1962 d’une manière univoque : „Voyez-vous, quand on évoque les grandes affaires, et bien, on trouve agréable de rêver à la lampe merveilleuse, vous savez, celle qu’il suffisait à Aladin de frotter pour voler au-dessus du réel. Mais il n’y a pas de formule magique qui permette de construire quelque chose d’aussi difficile que l’Europe unie. Alors, mettons la réalité à la base de l’édifice Quand nous aurons fait le travail, nous pourrons nous bercer aux contes des Mille-et-une nuits.“
Et dans avec > l’entretien avec Michel Droit de Gaulle dit le 14 décembre 1965 : „Rien n’est plus logique, si tant est que la logique conduise le monde, rien n’est plus logique aujourd’hui que de constituer un marché commun européen. Il y a des pays qui sont voisins entre eux, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande, la Belgique, le Luxembourg, un jour probablement l’Angleterre, un jour aussi l’Espagne, peut-être d’autres, voilà un fait géographique qui est devenu aussi un fait économique. Parce qu’ils sont très rapprochés, parce qu’ils sont en contact immédiat, direct les uns avec les autres, et puis parce qu’ils sont du même ordre économique les uns et les autres. Ils sont au même étiage dans leur ensemble, enfin parce qu’aujourd’hui, la concurrence est nécessaire, c’est l’aiguillon qui est indispensable au progrès, et notamment au progrès économique, qu’il serait absurde pour un pays de s’enfermer comme on le faisait autrefois, comme nous le faisions autrefois, dans des douanes et dans des barrières, et que par conséquent, pour se mettre à la page, jour après jour, année après année, il faut encore une fois la concurrence, bref, il faut un marché étendu. C’est pourquoi je suis tout à fait convaincu, et je crois bien que c’est comme tout le monde, qu’il est bon, qu’il est utile et même qu’il est nécessaire d’aboutir à créer un marché commun entre les Six.“ Et il ajoute : „Du moment que je suis français, je suis européen. Etant donné que nous sommes en Europe, et que je dirais même que la France a toujours été une partie essentielle sinon capitale de l’Europe. Par conséquent, bien sûr que je suis européen. Alors, vous me demandez si je suis pour une organisation de l’Europe, et si je vous entends bien, vous voulez parler d’une organisation de l’Europe occidentale. A cet égard, je ne sais pas s’il vous arrive de relire des déclarations que j’ai pu faire depuis des années et des années. Si cela vous arrive, vous vous apercevrez que j’ai parlé de l’Europe, et en particulier de la conjonction du groupement de l’Europe occidentale, avant que personne n’en parle.“
Et encore une fois de Gaulle rappelle de n’avoir jamais parlé d’une Europe des patries :
„Je n’ai jamais parlé d’Europe des patries. C’est comme „l’intendance suit“… Chacun a sa patrie, nous avons la nôtre, les Allemands ont la leur, les Anglais ont la leur, et c’est ainsi. J’ai parlé de la coopération des Etats. Alors ça oui, j’en ai parlé. Et je crois que c’est indispensable et nous avons tâché de l’organiser à cette époque, mais ça n’a pas réussi. Et depuis, on n’a plus rien fait, excepté nous, qui avons fait quelque chose avec l’Allemagne, Car nous avons solennellement, et c’était incroyable, après tout ce qui nous était arrivé, nous avons solennellement fait avec l’Allemagne, un traité de réconciliation et de coopération. Cela n’a pas non plus jusqu’à présent donné grand-chose, Parce que les politiques sont les politiques des Etats, et qu’on ne peut pas empêcher ça. Alors vous avez des cris : Mais l’Europe, l’Europe supranationale, il n’y a qu’à mettre tous ensemble, il n’y a qu’à fondre tous ensemble les Français avec les Allemands, les Italiens avec les Anglais etc. Oui, vous savez, c’est commode et quelques fois, c’est assez séduisant, on va sur des chimères, on va sur des mythes. Mais ce ne sont que des chimères et des mythes. Il y a les réalités, et les réalités ne se traitent pas comme ça. Les réalités se traitent à partir d’elles-mêmes. Et c’est ce que nous nous efforçons de faire. Et c’est ce que nous nous proposons de continuer de faire. Si nous arrivons à surmonter l’épreuve du marché commun, et j’espère bien que nous le ferons, il faudra reprendre ce que la France a proposé en 1962 et qui n’avait pas réussi en 1961, et qui n’avait pas réussi du premier coup. C’est-à-dire l’organisation d’une coopération politique naissante entre les Etats de l’Europe Occidentale. Et à ce moment-là il est fort probable qu’un peu plus tôt, un peu plus tard, l’Angleterre viendra nous rejoindre et ce sera tout naturel. Bien entendu cette Europe-là ne sera pas, comme on dit „supranationale“. Elle sera comme elle est. Elle commencera par être une coopération. Peut-être qu’après, à force de vivre ensemble, elle deviendra une confédération. Et bien je l’envisage très volontiers et ce n’est pas du tout impossible“ (Nous soulignons.)
> François Mitterrand im Europaparlament, 17. Januar 1995 : Ce que je vous demande là est presque impossible, car il faut vaincre notre histoire et pourtant si on ne la vainc pas, il faut savoir qu’une règle s’imposera, mesdames et messieurs : le nationalisme, c’est la guerre | La guerre ce n’est pas seulement le passé, cela peut être notre avenir, et c’est vous, mesdames et messieurs les députés, qui êtes désormais les gardiens de notre paix, de notre sécurité et de cet avenir.“
Blogartikel sollen kurz sein, aber dieses Mal ist er länger, weil unsere Redaktion etwas Grundsätzliches zu Europa berichten will. Die, gelinde gesagt, kritische Einstellung der AFD Europa gegenüber ist bekannt. Aber wir wollen hier einmal ein Zitat der AfD aufgreifen und näher beleuchten. Das lohnt sich, gerade in diesem Fall, weil die Unterstützung, die Alice Weidel bei de Gaulle gesucht hat, so fehlgeschlagen ist.
Faktencheck. Weil die Fraktionsvorsitzende der AfD Alice Weidel so gerne vom „Europa der Vaterländer“ spricht (> Alice Weidel am 22.1.2019 im Deutschen Bundestag – AfD-Tweet mit einem Video-Ausschnitt Ihrer Rede im Bundestag während der Debatte „55 Jahre Élysée-Vertrag“ – aufgerufen am 16. Mai 2019) und dann auch noch an de Gaulle erinnert, so erinnern wir unsererseits gerne noch mal an unseren Artikel zu diesem Thema:
Rappel: > Hörensagen: “Das Europa der Vaterländer” – 22. Januar 2018 – in dem wir Videoausschnitte seiner Pressekonferenz in Bild und Ton zitieren und daran erinnern, dass de Gaulle das vereinte Europa im Sinn hatte.
Wir empfehlen als Lektüre:
Dirk Jörke, (Supra)Nationales Europa, in > MERKUR, 73. Jahrgang, August 2019, S. 83-90:
Wir dokumentieren hier einige seiner wichtigsten Aussagen zu Europa. Danach wird Frau Weidel mit Sicherheit nie mehr de Gaulle als Vorbild für ihre Kritik an Europa nennen. Und in diesem Artikel überlassen wir François Mitterrand das letzte Wort: „Der Nationalismus bedeutet Krieg.“
Am 14. Dezember 1965 – wir zitieren hier unten auch aus dem Gespräch mit Michel Droit in dem de Gaulle seine Vision erläutert: „Wohlgemerkt, dieses Europa wird nicht – wie man sagt ’supranational‘ sein. Es wird sein, wie es ist. Es wird mit einer Kooperation beginnen. Und durch das Zusammenleben, wird es eine Konföderation werden. Das kann ich mir sehr gut vorstellen gerne und das ist überhaupt nicht unmöglich.“ (Alle Übersetzungen in diesem Artikel stammen von unserer Redaktion.)
De Gaulle: „In einer Welt wie die unsrige, wo alles auf einen Konflikt in der Welt hinausläuft, ist der Gedanke eines vereinten Europas, das genug Macht, genug Mittel und genügend Zusammenhalt hätte, um für sich alleine zu existieren, eine ganz natürliche Sache. Und sie ist umso besser, weil die Feindseligkeiten, die es jahrhundertelang zerrissen haben, besonders der Gegensatz zwischen Deutschland und Frankreich, jetzt aufgehört haben.“ > De Gaulle 15. Mai 1962.
Und de Gaulle hob die gemeinsamen Fähigkeiten der Sechs hervor: „Und dann tritt gleichermaßen zuerst die Art (der Charakter) hervor, eine Ergänzung vom geographischen, strategischen, wirtschaftlichen, kulturellen etc. Standpunkt, die gemeinsamen zusätzlichen Merkmale, die zwischen den Völkern dieses alten Kontinents existieren, Westeuropa, und zu gleicher Zeit die globale Macht, die sie hinsichtlich ihrer Stärke, ihrer Produktion, ihrer Kreation, ihres Austausches etc. repräsentieren, in Bezug auf die generellen Aktivitäten in ihrem Umfeld (par rapport à l’activité générale de l’univers). Und schließlich sind es die Möglichkeiten, die ihre Gesamtheit zwei Milliarden Menschen anbieten kann, die die unterentwickelten Länder bewohnen. Das sind die Tatsachen, weshalb die sechs Länder versuchen werden, zwischen ihnen besondere Bindungen herzustellen.“
Der wirtschaftliche Erfolg der Sechs reichte de Gaulle nicht aus: „Westeuropa, ob es sich nun um seine Aktivitäten gegenüber anderen Ländern oder um seine Verteidigung oder um seinen Beitrag zur Entwicklung von Regionen handelt, die sie benötigen, oder ob es um seine Pflicht zu einem europäischen Gleichgewicht und internationaler Entspannung geht, Europa muss sich politisch konstituieren.“ Hervorhebung durch unsere Redaktion. Das ist ganz modern, wie General de Gaulle die Aufgaben einer europäischen Union hier skizziert.
Es ist richtig, dass es um die > Fouchet-Pläne – Errichtung einer Europäischen Politischen Union EPU – ging und der deutsch-französische Vertrag von 1963 viel weniger von dem war, was de Gaulle dem deutschen Partner anbieten wollte. Ob ihm wirklich eine Art deutsch-französischer Union vorschwebte? Zumindest war er von der Präambel, die der Bundestag dem Ratifizierungsgesetz zum Élysée-Vertrag vorangestellt hatte und die Deutschlands Bindung an die Nato und den Ausbau der Europäischen Gemeinschaft betonte, schwer enttäuscht.
Anlässlich einer Pressekonferenz am 15. Mai 1962 erklärte der Staatspräsident: > https://www.ina.fr/video/I00012372
Er bestand darauf, nie von einem „Europa der Vaterländer“ gesprochen zu haben: aber von den Staaten, die Politik machen und sich zusammenschließen: „Nun, es ist wahr, dass das Vaterland eine sentimentale menschliche Sache sei und es sei auch wahr, dass man auf diesen Elementen der Aktion, der Autorität und der Verantwortung Europa bauen kann. Welche Elemente sind das? Nun, das sind die Staaten. Denn es sind nur die Staaten, die gültig sind, die die Legitimität besitzen und die darüber hinaus fähig sind etwas zu realisieren. Ich habe es schon gesagt, und ich wiederhole es zu dieser Stunde, es kann kein anderes Europa geben als das der Staaten, außer natürlich man gebe sich Mythen, Fiktion oder einer Schau hin. Schließlich ist es das, was die Wirtschaftsgemeinschaft jeden Tag unter Beweis stellt. Denn es sind die Staaten, und nur die Staaten, die diese Wirtschaftsgemeinschaft geschaffen haben, die sie mit einem Budget versehen haben und ihr Beamte gegeben haben. Es sind die Staaten, die ihr eine Realität und Leistungsfähigkeit geben. Und dies umso mehr, da man keine wichtige wirtschaftliche Entscheidung treffen kann, ohne einen politischen Akt zu vollziehen. Man macht Politik, wenn man zusammen die Tarife für die Kohle festlegt, wenn man versucht, dass die Löhne und die Sozialabgaben in den sechs Ländern gleich sind, wenn jeder Staat den Arbeitern der fünf anderen Staaten erlaubt, in seinem Staat zu wohnen, wenn man folglich dazu Verordnungen erlässt, wenn man das Parlament bittet, die notwendigen Gesetze und Budgets wie die notwendigen Sanktionen zu beschließen. Man macht Politik, wenn man die Landwirtschaft in den Gemeinsamen Markt überführt. Es sind die sechs Staaten und nur sie, die dies im letzten Januar erreicht durch ihre politischen Institutionen erreicht haben. Man macht Politik, wenn man mit Griechenland oder den afrikanischen Staaten oder mit der Madagassischen Republik Verbindungen aufnimmt. Man macht Politik, wenn man mit Großbritannien über seinen Beitrittsgesuch zum Gemeinsamen Markt verhandelt. Man macht auch Politik, wenn man die Kandidaturen andere Staaten zum Beitritt oder zur Assoziation untersucht. Man macht auch Politik, wenn man die Bitten der Vereinigten Staaten untersucht bezüglich ihrer wirtschaftlichen Beziehungen zur Gemeinschaft. In Wahrheit wird man die wirtschaftliche Entwicklung Europas ohne seine politische Union nicht sicherstellen können.“ Wiederum hat unsere Redaktion den letzten Satz dieses Absatzes hervorgehoben.
Es ist richtig, das de Gaulle in dieser Pressekonferenz noch Vorbehalte vor einem integrierten Europa ausdrückte, aber ! seine hier zitierten Bemerkungen lassen erkennen, welche Aufgaben er für die Sechs vorsah. Erst die Hausaufgaben machen, dann schauen wir mal weiter. Vielleicht hätte die EU manche Reform vor einer Erweiterung machen müssen, dann wäre es heute einfacher: Das hat de Gaulle 1962 eindeutig gesagt: „Sehen Sie, wenn man die großen Angelegenheiten benennt, nun denn, dann findet man es als angenehm, von einer Wunderlampe zu träumen, zu wissen, das machte Aladin auch so, wissen Sie, es war die, die er anzündete, um über der Realität fliegen zu können. Aber es gibt keine magische Formel, die es erlaubt, etwas so Kompliziertes, etwas so Schwieriges wie das Vereinte Europa zu bauen. Also versuchen wir es mit Realität an der Basis des Baus. Wenn wir unsere Arbeit gemacht haben, können wir uns den Träumen von 1001 Nacht hingeben“
Und dann im > Gespräch mit Michel Droit sagt General Gaulle am 14. Dezember 1965: „Nichts ist logischer, wenn es denn wahr ist, dass die Logik die Welt leitet, als einen gemeinsamen europäischen Markt zu schaffen. Es gibt Länder, die Nachbarn untereinander sind: Frankreich, Deutschland, Italien, Holland und Luxemburg, wahrscheinlich eines Tages auch England, eines Tages auch Spanien, vielleicht andere, das ist eine geographische Tatsache, die auch eine wirtschaftliche Tatsache geworden ist. Weil sie sich sehr angenähert haben, weil sie in unmittelbarem Kontakt, das eine mit dem anderen Land stehen und weil sie dieselbe Wirtschaftsordnung haben. Sie sind auf dem gleichen Niveau, denn heute ist die Konkurrenz notwendig, das ist ein unerlässlicher Ansporn zum Fortschritt, und vor allem zum wirtschaftlichen Fortschritt. Es wäre doch für ein Land absurd, sich einzuschließen mittels Zöllen und Barrieren, wie man es früher machte, wie wir es früher machten und folglich, um am Ball zu bleiben, Tag für Tag, Jahr für Jahr, man braucht die Konkurrenz, kurzum, man braucht einen ausgedehnten Markt. Deshalb bin ich überzeugt, und ich glaube, das sind auch alle, das es gut sei, das es sogar nützlich sei, dahinzukommen, einen gemeinsamen Markt der Sechs zu schaffen.“ Und er fügt hinzu: „Seit dem Moment, seit ich Franzose bin, bin ich Europäer. Es ist nun so, dass wir in Europa sind, und ich würde sogar sagen, dass Frankreich im ein wichtiger Teil wenn nicht hauptsächlicher Teil Europas ist. Deshalb bin ich natürlich Europäer. Nun Sie fragen mich, ob ich für eine Organisation Europas bin, und wenn ich Sie recht verstehe, sprechen sie von einer Organisation Westeuropas. In dieser Hinsicht, weiß ich nicht, ob sie dazu kommen, die Erklärungen nachzulesen, die ich seit Jahren und Jahren gemacht habe. Und wenn sie das machen, werden Sie merken, dass ich von Europa gesprochen habe, und vor allem von dem Zusammenschluss Westeuropas, bevor irgendjemand davon gesprochen hat.“
Und wieder erinnert de Gaulle daran, dass er nie von einem „Europa der Vaterländer“ gesprochen habe:
„Ich habe niemals vom Europa der Vaterländer gesprochen. Das wäre so wie „der Tross folgt“… jedem sein Vaterland, wir haben das Unsrige, die Deutschen das ihrige, die Engländer das ihrige, und so ist das eben. Ich habe von der Kooperation der Staaten gesprochen. Also davon, ja, davon habe ich gesprochen. Und ich glaube, dass ist unvermeidbar und wir haben versucht, es in dieser Epoche zu organisieren, aber das hat nicht funktioniert. Und seitdem, hat man nichts mehr gemacht, abgesehen von uns, die etwas mit Deutschland gemacht haben. Wir haben etwas feierliches, und das ist doch unglaublich, nach allem was uns zugestoßen ist, wir haben feierlich mit Deutschland einen Vertrag der Aussöhnung und Kooperation geschlossen. Das hat bis heute nichts Großes bewirkt, denn die Politik ist die Politik der Staaten, und das kann man nicht umgehen. Und dann hören sie die Schreie. Aber Europa, das supranationale Europa, man muss nur alles zusammenstecken, alles zusammen einschmelzen, die Franzosen mit den Deutschen, die Italiener mit den Engländern, etc. Sehen Sie, das ist einfach und manchmal ist das verführerisch, man sieht Trugbilder und Mythen. Die Realitäten lassen sich nur auf ihrer eigenen Grundlage behandeln. Und wir bemühen uns, das zu machen. Und wir möchten vorschlagen, auch weiterhin so zu verfahren. Wenn wir die Prüfung durch den Gemeinsamen Markt überstehen, und ich hoffe, wir werden es, dann muss das wieder aufgreifen, was Frankreich 1962 vorgeschlagen hat, was schon 1961 nicht beim ersten Anlauf funktioniert hat. Das heißt eine Organisation, einer ersten politischen Kooperation zwischen den Staaten Westeuropas. Und dann ist es sehr wahrscheinlich, dass früher oder später oder England zu uns stoßen wird, das ist ganz natürlich. Natürlich wird dieses Europa nicht, wie man sagt ’supranational“ sein. Es wird sein, wie es ist. Es wird zuerst eine Kooperation sein. Vielleicht später, durch das Zusammenleben, wird es eine Konföderation werden. Und das visiere ich sehr gerne an und das wird gar nicht unmöglich sein.“ (Hervorhebungen d. Red.)
> François Mitterrand im Europaparlament, 17. Januar 1995 : „… Das, um das ich Sie bitte, ist beinahe unmöglich, denn wir müssen unsere Geschichte besiegen und wenn wir sie nicht besiegen, muss man wissen, dass dann wieder eine Regel greift, meine Damen, meine Herren: der Nationalismus bedeutet Krieg. Der Krieg ist nicht nur die Vergangenheit, er kann unsere Zukunft werden, und Sie sind es, meine Damen und Herren Abgeordneten, die künftig die Hüter unseres Friedens sein werden, unserer Sicherheit und unserer Zukunft.“
> De Gaulle, Conférence de presse, 15. Mai 1962.
Der Beitrag wurde am Donnerstag, den 16. Mai 2019 um 17:17 Uhr veröffentlicht und wurde unter Europe abgelegt. Kommentare und Pings sind derzeit nicht erlaubt.