Un ministre franco-allemand / ein deutsch-französischer Minister
8. November 2009 von H. Wittmann
Un ministre franco-allemand ? Quelle chance pour les relations franco-allemandes ! Au lieu de se promettre sagement lors de chaque rencontre franco-allemande de vouloir désormais intensifier, approfondir, élargir, embellir, révaloriser, agrandir la coopération franco-allemande, on invente enfin un beau projet, une belle idée à mettre en œuvre. Dépoussiérer le contrat franco-allemand de 1963, l’adapter à nos jours européens, profiter des promesses éternelles de chaque sommet qui veulent rendre les relations franco-allemandes plus efficaces, cela pourrait être le fonds de cette proposition.
Avant d’inventer sa feuille de route posons une questions tout simple. Pourquoi un seul ministre franco-allemand ? Une belle et efficace amitié exige toujours au moins deux personnes. Pourquoi, ne nomme-t-on pas deux ministres franco-allemands ? On ne devrait pas inventer des changements, des mandats à durée limitée et que sais-je encore. Un ministre allemand ferait désormais partie du cabinet des ministres à Paris, tandis que son collègue français appartiendrait au cabinet à Berlin. Il serait facile de faire du Plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne pour les relations culturelles franco-allemandes et du Plénipotentiaire de la France pour les relations culturelles franco-allemandes des ministres à part entière, pourvu qu’ils soient bilingues. Une telle mesure confirmerait avec éclat le souhait constant de donner plus de poids à la coopération franco-allemande. On ne charge plus les deux Plénipotentiares d’être là plus symboliquement qu’autre chose, on les met au travail, on les charge d’incorporer où de personnifier les relations-franco-allemandes. Nos deux pays, surtout sous Valéry Giscard d’Estaing et Helmut Schmidt, ont tant fait pour les relations franco-allemandes en préparant de nombreuses initiatives au profit de l’Europe qu’on aurait tout intérêt à se rappeller ces années et les succès de ces deux hommes politiques.
Tout le monde est convaincu que notre temps évolue de plus en plus rapidement, ce que d’ailleurs je ne crois pas toujours, mais en ce qui concerne les relations franco-allemandes, je suis fermement convaincu que l’exemple de nos deux pays, la réconciliation, la coopération et l’amitié sont un modèle pour l’Europe et aussi pour le monde qui pourrait vite faire des émules. Prenons le seul exemple du manuel d’histoire commun, un projet que d’autres pays qui cherchent un rapprochement avec leurs voisins nous envient. Et une coopération au niveau des gouvernement serait aussi un signe important. Il est vrai, le cas de l’Allemagne et de la France est assez unique, car cette coopération gouvernementale serait aussi inspirée par nos sociétés civiles qui coopèrent déjà beaucoup plus que nos hommes politiques. D’autre part, il est aussi vrai que les fonctionnaires des ministères à Berlin et à Paris se connaissent bien et préparent et pratiquent pas mal d’initiatives que nos hommes politiques aiment présenter comme leurs idées pour approfondir le dialogue franco-allemand.
Ma feuille de route pour le ou les ministre(s) franco-allemands) comportera donc provisoirement six points:
– Incorporer la présence des relations franco-allemandes au sein du gouvernement voisin veut dire coordonner des prises de positions communes. Il renonce à exercer une présence symbolique, il est au courant des projets communs et il veille à leur développement en rendant compte au chef du gouvernement auquel il appartient. S’il y a deux ministres franco-allemands, ils sont en constante liaison avec leur homologue.
– Il s’informe des mesures prises en ce qui concerne l’application des projets communs. Je pense surtout aux accords culturels. Il se renseigne sur les difficultés rencontrées, il en fait part au chef de son gouvernement.
– Il n’est pas le supérieur de l’Ambassadeur de son pays. Celui-ci représente son pays, le ministre franco-allemand (français) dépend de son gouvernement. J’avoue qu’il est vrai que ce sera une situation inédite, mais vue la publicité que cela assure à la coopération franco-allemandes, les questions institutionnelles seront de second ordre.
– Il sera un conseiller en matière de coopération pour le chef du gouvernement.
– Je voudrais aussi qu’il trouve un moyen de représenter la face européenne des relations franco-allemandes au sein de l’Europe. Que d’autres Etats suivent notre exemple. Et peut-être d’autres pays dans d’autres régions du monde auront envie de suivre le modèle de notre contrat d’amitié de 1963 suivi tardivement mais enfin réellement d’une véritable intensification de notre coopération.
– Il entretiendra de bons rapports avec les médias. Ceux-ci observeront sans doute avec un grand intérêt cette initiative et les activités de ce ministre franco-allemand. Il est là pour réveiller cet intérêt.
Oui, il y a encore de nombreux points à clarifier. Appartient-il à un parti du pays voisin? Peut-être pas pour l’instant. Mais la pratique de son ministère pourrait peut-être un jour le conduire à adhérer à un parti. Mais ne résolvons pas toutes les questions en une semaine.
> Ein deutsch-französischer Minister? Was für eine feine Chance für die deutsch-französischen Beziehungen!Was für eine feine Chance für die deutsch-französischen Beziehungen! Statt sich bei jedem Gipfel feierlich zu versprechen, künftig die deutsch-französische Kooperation zu intensivieren, zu vertiefen, zu erweitern, zu verschönern, aufzuwerten oder zu vergrößern, erfindet man endlich ein schönes Projekt, eine echt gute Idee, die man realisieren kann. Damit kann der Freundschaftsvertrag von 1963 entstaubt werden, er kann an die europäische Idee angepasst werden und die ewigen Wünschen nach einem Ausbau der deutsch-französischen Beziehungen berücksichtigen.
Ein deutsch-französischer Minister? Bevor wir über seine Aufgaben nachdenken, stellen wir doch mal zuerst eine ganz einfache Frage. Warum nur ein deutsch-französischer Minister? Eine echte Freundschaft verlangt immer zwei Personen. Warum ernennt man nicht zwei deutsch-französische Minister? Man müsste keine umständlichen Mandatsdauerfragen o. ä. stellen oder diskutieren. Ein Minister aus Frankreich gehört künftig zum Kabinett in Berlin, und ein deutscher Minister gehört künftig dem französischen Ministerrat an. Es wäre doch einfach, den Beauftragten der Bundesregierung im Rahmen des deutsch-französischen Vertrages zum Minister in Paris zu ernennen, sowie seinen französischen Kollegen als Minister nach Berlin zu bitten, vorausgesetzt, die Kandidaten sind zweisprachig oder so gut wie. Eine solche Maßnahme würde eine besondere Aufwertung der deutsch-französischen Kooperation bedeuten.
Der Beauftragte ist nicht mehr nur symbolisch da, man beauftragt ihn, die deutsch-französischen Beziehungen zu verkörpern. Unsere beiden Länder, vor allem unter Valéry Giscard d’Estaing und Helmut Schmidt haben so viel für die deutsch-französischen Beziehungen zum Vorteil Europas gemacht, so dass man auf jeden Fall sich an die Erfolge dieser beiden Staatsmänner erinnern und anknüpfen müsste.
Alle sind überzeugt, dass die Welt sich immer schneller entwickelt, was ich eigentlich nicht so glaube, was aber die deutsch-französischen Beziehungen betrifft, so glaube ich doch, dass unsere Wiederversöhnung, unsere Zusammenarbeit und unsere Freundschaft ein Modell für Europa und für die Welt ist uns sich in der Welt viel mehr schnell verbreiten sollte. Allein das gemeinsame deutsch-französische Geschichtsbuch ist ein Projekt, um das uns andere Länder, die sich um einen Ausgleich mit ihren Nachbarn Bemühen, beneiden. Und eine Zusammenarbeit auf Regierungsebene wäre auch ein wichtiges Zeichen. Es stimmt, der Fall Deutschland und Frankreich ist ziemlich einzigartig, denn die Regierungszusammenarbeit würde auch durch unsere Zivilgesellschaften inspiriert werden, die schon mehr als unsere Politiker zusammenarbeiten, die immer erst einen Dolmetscher brauchen. Andererseits ist es auch, dass unsere Beamten in den Ministerien in Berlin und Paris sich sehr gut kennen und gemeinsame Initiativen und Projekte praktizieren, die unsere Politiker gerne von Zeit zu Zeit als ihre Ideen für den deutsch-französischen Dialog präsentieren.
Mein Aufgabenkatalog für den oder die deutsch-französischen Minister hat erst einmal sechs Punkte:
– Er repräsentiert oder verkörpert die deutsch-französischen Beziehungen im Ministerrat des Nachbarlandes, das heißt, er koordiniert gemeinsame Stellungnahmen und stimmt sie mit seinen Kollegen im Ministerrat bzw. Kabinett ab. Er verzichtet auf eine symbolische Präsenz, er kennt die aktuellen Projekte und er berichtet über ihre Ausführung an den Regierungschef der Regierung, der er angehört. Sollte es zwei deutsch-französische Minister geben, steht er mit seinem Kollegen in ständigem Kontakt.
– Er informiert sich über die Maßnahmen, mit denen gemeinsame Projekte umgesetzt werden. Ich denke zum Beispiel an die beiderseitigen Kulturabkommen. Er unterrichtet sich über Hindernisse und teilt sie seinem Regierungschef mit.
– Er ist nicht der Vorgesetzte des Botschafters seines Landes. Dieser präsentiert sein Land, der deutsch-französische Minister ist Mitglied der Regierung des Nachbarn. ich gebe zu, dass das eine völlig neue Situation ist, aber wenn man die Aufmerksamkeit bedenkt, die dieser Person zukommen und damit der deutsch-französischen Kooperation zukommen wird, dann sind die rein institutionellen Fragen wichtig aber doch zweitrangig.
– Er ist für seinen Regierungschef ein Berater in Sachen deutsch-französischer Zusammenarbeit.
– Es ist wünschenswert, dass er Wege und Mittel finden wird, die europäische Dimension der deutsch-französischen Zusammenarbeit im Gespräch mit den anderen Mitgliedsstaaten der EU zu repräsentieren. Andere Staaten mögen dann unserem Beispiel folgen. Und Länder in anderen Regionen der Welt werden auch Lust bekommen, dem französisch-deutschen Vorbild der Aussöhnung und der spät aber doch noch intensivierten Zusammenarbeit auf ihre Weise bald zu folgen.
– Er wird gute Beziehungen zu den Medien unterhalten. Diese werden seine Aktivitäten ohne Zweifel mit besonderer Aufmerksamkeit verfolgen. Er ist gerade dazu da, um diese Aufmerksamkeit auszulösen.
Natürlich gibt es noch so viele andere Fragen, die in diesem Zusammenhang gelöst werden müssen. Wird der deutsch-französische Minister ein Mitglied einer Partei seines Gastlandes sein? Vielleicht nicht sofort, aber die Zeit wird in dieser Hinsicht vielleicht eine Lösung bringen. Lösen wir nicht alle Fragen auf einmal.
Der Beitrag wurde am Sonntag, den 8. November 2009 um 01:55 Uhr veröffentlicht und wurde unter Deutsch-französische Beziehungen abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.