Unsere Redaktion möchte diese Rede > #monmars20 Journée de la Francophonie. Präsident Macron : Lancement de la stratégie internationale pour la langue française et le plurilinguisme in mehreren Beiträgen vorstellen und Aufgaben hinzufügen. Hier kommt dazu der fünfte Beitrag:
Le Président Macron, a parlé entre autres de la lecture á l’école : > Lancement de la stratégie internationale pour la langue française et le plurilinguisme : „Apprendre le français, c’est bien entendu également lire et c’est ce que dès la rentrée dernière le ministre de l’Education et la ministre de la Culture ont ensemble porté et que nous poursuivrons. Lire c’est entrer dans la substance de la langue, mais aussi dans sa mémoire et son imaginaire, c’est consacrer un temps de solitude, à ce qui nous reliera plus fortement aux autres et au monde. La lecture sera au cœur de l’école, cela a commencé, le livre offert chaque année le sera encore davantage et les exercices ainsi se poursuivront. Des exercices qui permettent de forger avec la langue ce contact étroit seront multipliés, de la dictée à la pièce d’éloquence, de la lecture à voix haute à la chanson, de la récitation à la réflexion sur la racine des mots qui passent en France par la revitalisation résolue des langues anciennes qui sont la matrice même de notre langue, et d’où procède cette autorité même dont je parlais.
La lecture redeviendra le cœur de l’apprentissage notamment dans les quartiers où nous l’avions laissé reculer, où la langue française elle-même s’est abîmée. Nous ne pouvons être davantage ce pays où ces reculs avaient été admis. Lire à l’école c’est lire en français. C’est lire la littérature française dont je veux qu’elle retrouve toute sa place au dépens de succédanés dont trop souvent on s’est satisfait. Je veux notamment que les élèves renouent avec les œuvres intégrales trop souvent découpées en extraits et avec le plaisir de lire qui n’est pas toujours compatible avec des exercices trop formels, qui accepte aussi qu’on se perde dans des longueurs parce qu’elles font partie du rapport au livre.
Lire aujourd’hui, c’est lire aussi la littérature écrite en français aux quatre coins du monde. Je souhaite que des auteurs de langue française soient enseignés dans les écoles françaises mêmes s‘ils ne sont pas Français ou d’origine. C’est ainsi que les élèves de France apprendront à goûter le sel de leur langue dont les écrits coruscants d’Ahmadou KOUROUMA, Driss CHRAÏBI, François CHENG, Milan KUNDERA, HAMPÂTE BÂ, Aimé CESAIRE, NIMROD et tant d’autres ici présents. J’ai ainsi décidé que la journée du 20 mars serait désormais dédiée à la connaissance des littératures en langue française à l’école.
Lire, c’est aussi avoir un lieu pour lire ; il y a l’école, certes, mais il y a aussi la bibliothèque. C’est en ce sens bien entendu que les recommandations formulées par Erik ORSENNA et Noël CORBIN dans leur rapport rendu à la ministre de la Culture il y a de cela quelques semaines seront suivies scrupuleusement. Parce que parfois retrouver la bibliothèque fermée lorsqu‘on rentre le soir ou lorsqu’une ou deux journées n’est livrée à la disponibilité des parents ou des enfants, c’est renvoyer à un espace de tranquillité, d’intimité qui n’existe pas, c’est priver d’un espace d’échanges, de hasards ou de rencontres, de partage de littératures et d’expériences de mots, celui ou celle qui y avait peut-être le plus droit. L’ouverture des bibliothèques, c’est un combat pour l’émancipation ; ouvrir dans les villes et les villages où cela a du sens, où c’est souhaité, porté par les élus, les maires au premier chef, ouvrir ces bibliothèques, c’est permettre à des enfants qui n’ont pas de livre dans leur famille, c’est permettre à des enfants pour qui travailler en famille n’est plus possible, d’avoir accès aux livres, à la tranquillité qui l’accompagne, au silence, à l’échange choisi, c’est mettre fin à cette idée que trop encore peuvent avoir en tête que ça ne serait pas pour eux ; les bibliothèques sont le lieu névralgique de cette formation personnelle.
[…]
Enfin le français doit devenir cette langue qui raconte le monde de demain. Mieux, elle doit être cette langue qui crée le monde demain et la création en français voilà notre troisième défi. La Francophonie a connu la colonisation, la décolonisation, les faux-semblants d’une relation souvent viciée avec les anciens pays coloniaux, puis la créolisation, l’émergence progressive de cette langue-monde, cette > littérature-monde dont Alain MABANCKOU a si bien dit l’énergie particulière (Link hinzugefügt von unserer Redaktion), nous proposant de « suivre la marche de cette littérature monde en langue française, de tracer sommairement ses contours, de la regarder dans un ensemble plus étendu, plus éclaté, plus bruyant, c’est-à-dire le monde ». Si le français n’est pas cette langue de l’Europe rêvée par HUGO, elle est plus que cela, elle est une langue où se forge le vaste monde, cette langue « rapaillée » dont parle le Québécois Gaston MIRON, qui peut désormais embrasser la richesse et la variété du monde sans jamais renoncer à la pluralité de ses enracinements dans un monde où, au fond, la principale menace, c’est l’uniformité ou peut-être « l’insignifiance » dont parlait CASTORIADIS.“
1. Quel rôle assigne le Président à la lecture ?
2. Quels exercices autour de la lecture propose-t-il ?
3. Expliquez cette phrase: „C’est lire la littérature française dont je veux qu’elle retrouve toute sa place au dépens de succédanés dont trop souvent on s’est satisfait.“
4. Où lisez-vous ? Racontez votre dernière visite dans une bibliothèque.
5. Lisez cet article > Nachgefragt: Alain Mabanckou, Une littérature-monde ? – 23. Januar 2017 et regardez l’interview d’Alain Mabanckou et explique l’expression „littérature monde“.
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