Picasso au Grand-Palais
27. Oktober 2008 von H. Wittmann
L’exposition Picasso et les Maîtres au Grand Palais est si remarquable, car elle met en parallèle les tableaux des grands maîtres avec ceux de Picasso. Saviez-vous que Picasso a souvent peint d’après un tel, comme Le déjeuner sur l’herbe d’après Manet ou Le retour de baptême d’après Le Nain. Voilà toutes les raisons d’accompagner une exposition des œuvres de Picasso avec celles des maîtres qu’il n’a pas copiées, mais dont il s’est inspiré manifestement. Or, Picasso propose une autre lecture de ces tableaux des maîtres, comme eux, ils permettent une nouvelle vue sur les tableaux de Picasso lui-même. C’est ce va et vient entre lui et ses modèles qui rend cette exposition si excitante. C’est avec raison que Anne Belassari appelle cette exposition « une machine à sensations ». (p. 5) « Il est essentiel de rappeler que Picasso porte en lui toute la peinture, » (p. 6) ajoute-t-elle. Picasso a bien montré comme on regarde un tableau, comme on le rend en allant plus loin en la dépassant tout en gardant tous les personnages et même un grand nombre de détails. Regardez-y le magnifique tableau de Gustave Courbet Les demoiselles au bord de la Seine qu’on retrouve en 1950 peint par Picasso (d’après Courbet).
L’exposition ne veut pas retracer toutes les influences sur l’œuvre de Picasso, mais elle veut bien en avancer des comparaisons, ouvrir des pistes au public, comme Marie-Laure Bernadac, Conservateur en chef chargé de l’art contemporain au Louvre l’explique : « Tout l’art de Picasso repose sur du je et du jeu. » (p. 11) Velásquez peint Les Ménines en 1656. 300 ans plus tard, Picasso livre son interprétation de la scène en y incluant une esquisse du peintre ou de lui ? Et puis Delacroix ! Les Femmes d’Alger de 1834 reprennent une autre vie sous le pinceau de Picasso en 1955. S’agit-il d’une autre vue de la scène ou documente-t-il 120 ans de peinture ? En somme, Picasso a réalisé 15 versions différentes des Femmes d’Alger, s’agit-il d’une manière personnelle de Picasso de se souvenir ou de proposer un souvenir de la guerre d’Algérie ? Les salles avec les natures mortes suivent et ensuite, on entre dans la grande salle des nus. Madame de Montessier (1856) de Dominique Ingres observe le public, tandis que le Grand nu au fauteuil rouge (1929) de Picasso qui baille la bouche grandement ouvertement avec son nombril énorme tout en étant apparemment si sure de ne pas être observé par personne. La dissolution anatomique du corps féminin par Picasso paraît raconter ses soucis tandis que Madame Montessier parait si intangible.
Rarement une exposition m’a tant impressionné. Le choix et la répartition des tableaux est très réussi. Les salles vous proposent une histoire de l’art des derniers quatre siècles difficile à dépasser par une autre exposition.
> Picasso et les Maîtres au Grand Palais, Paris Jusqu’au 2 janvier 2009.
Mais si vous avez, après la visite chez Picasso, encore de l’énergie, cette exposition vous en fournit beaucoup, n’est-ce pas?, je vous propose d’aller voir l’exposition de > Mantegna hébergé par le Louvre jusqu’au 5 janvier 2009. Les expositions ! A vrai dire, on ne sait pas où commencer. Peut-être par commander les billets pour une entrée à une heure précise ce qui vous permet de raccourcir le temps d’attente.
Ou vous allez voir l’exposition > ‚Emil Nolde, également au Grand Palais jusqu’au 19 janvier 2009.
1. Picasso et les Maîtres au Grand Palais, dans Beaux Arts. Hors série, p. 5
Die Ausstellung Picasso et les Maîtres au Grand Palais ist so bemerkenswert, weil dort die Gemälde der großen Meister in eine Parallele zu den Werken Picassos gesetzt werden. Sie wußten doch, dass Picasso oft die Meister auf seine Weise kopiert hat, wie Le déjeuner sur l’herbe d’après Manet ou Le retour de baptême d’après Le Nain. So wird verständlich, wieso man in dieser Ausstellung die Bilder der Meister neben die Bilder Picassos gehängt. Er hat sie nicht kopiert, er hat sich von ihnen inspirieren lassen. Aber Picasso schlägt eine andere „Lektüre“ der Bilder der Meister vor, wie diese wiederum eine andere „Lektüre“ oder Betrachtungsweise der Bilder Picassos suggereien. Diese Hin- und Hergehen zwischen ihm und den Meistern macht diese Ausstellung so aufregend. Mit Recht nennt Anne Belassari diese Ausstellung „une machine à sensations“». (p. 5) „Es ist ganz wichtig, daran zu erinnern , dass Picasso in sich die ganze Malerei trägt,“ (p. 6) fügt sie hinzu. Picasso hat sehr wohl gezeigt, wie man ein Bild betrachtet, wie er es wiedergibt, in dem er darüber hinausgeht, obwohl er die Personen und selbst eine große Zahl der Gegenstände beibehält. Betrachten Sie das großartige Bild von Gustave Courbet Les demoiselles au bord de la Seine, das Piacasso 1950 „kopiert“ hat (nach Courbet).
Die Ausstellung will nicht alle Einflüsse auf das Werk Picassos aufzeigen, aber sie will eben Vergleiche und Parallelen herstellen, Wege zum Verständnis der Werke Picassos eröffnen, wie Marie-Laure Bernadac, Conservateur en chef chargé de l’art contemporain au Louvre dies erklärt : „Die ganze Kunst Picasso ruht auf dem Ich und dem Spiel.“ (p. 11) Velásquez malt Les Ménines 1656. 300 Jahre später, legt Picasso seine Interpretation dieser Szene vor, indem er einen Maler mit einbindet? Velásquez oder er ? Und dann Delacroix ! Les Femmes d’Alger von 1834 wirken 1855 gemalt von Picasso ganz anders. Geht es nur um eine anderes Betrachtungsweise dieser Szene oder werden hier 120 Jahre Malerei dokumentiert? Picasso hat 15 verschiedene Versionen von Les Femmes d’Alger hergestellt. Ist das vielelciht auch eine persönliche Art Picassos, an den Algerienkrieg zuer erinnern? Die Säle mit den Stillleben und den Nackten folgen. Madame de Montessier (1856) von Dominique Ingres betrachtet das Publikum, während die Grand nu au fauteuil rouge (1929) von Picasso mit weit aufgerissenem Mund gähnt, ihren überdimensionalen Bauchnabel reckt und sich offenkundig von niemandem beobachtet fühlt. Die anatomische Auflösung ihres Körpers scheint ihre Sorgen zu erzählen, während Mme Montessier so unnahbar erscheint.
Selten hat mich eine Ausstellung so beeindruckt Die Wahl und die Hängung der Bilder ist so gut gelungen! Die Säle vermitteln den Besuchern eine Kunstgeschichte der letzten vier Jahrhunderte, die kaum von einer andern Ausstellung übertroffen werden kann. Oder doch?
> Picasso et les Maîtres au Grand Palais, Paris Jusqu’au 2 janvier 2009.
Und wenn Sie nach dem Beusch dieser Ausstellung noch etwas Energie haben, diese Ausstellung gibt Sie Ihnen bestimmt, ist doch so?, dann gehen Sie zur Ausstellung > Mantegna, die im Louvre bis zum 5. Januar 2009 zu sehen ist. Diese Ausstellungen! Man weiß gar nicht wo man anfangen soll. Am besten beginnt man damit, online eine Eintrittskarte zu erwerben, damit man nicht drei oder gar vier Stunden anstehen muß
Oder Sie besuchen die Ausstellung > ‚Emil Nolde, auch im Grand Palais bis zum 19. Januar 2009.
1. Picasso et les Maîtres au Grand Palais, dans Beaux Arts. Hors série, p. 5
Der Beitrag wurde am Montag, den 27. Oktober 2008 um 16:09 Uhr veröffentlicht und wurde unter Kultur, Veranstaltungen abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.