Electric Morgen – Deutsche Musik in Paris
29. September 2015 von H. Wittmann
Sebastian Jung et Bertrand Boulbar se sont rencontrés à Berlin il y a une dizaine d’années. Bertrand Boulbar sortit trois albums, dont deux sur le label Français Roy Music. Et puis, en juillet 2014, lors d’une soirée au 6B à Saint-Denis, l’envie de créer ensemble refit surface. C’était le bon moment. Au petit matin qu’Electric Morgen était né.
Pendant plusieurs mois le duo se retrouve au 6B pour tester et enregistrer : « Il fallait défricher, faire sonner les Moog, expérimenter
différentes formes d’écriture pour en arriver à cette conclusion : la langue allemande et ses sonorités étaient parfaitement adaptées à notre
musique. ».
Un choix artistique qui surprend : « Lorsque nous avons fait écouter nos titres aux labels, les retours étaient positifs mais avec toujours la même
rengaine : l’Allemand est invendable en France, chantez plutôt en Français ou en Anglais. Mais pourquoi se plier à ces diktats ? Alors on s’est
dit : tant pis pour les labels et pour les compromis, c’est la démarche artistique qui nous intéresse ».
Sebastian Jung est né en Allemagne : pour lui, c’est le choix d’une écriture dans sa langue maternelle. Bertrand Boulbar ne maîtrise absolument
pas l’Allemand : il s’est donc attaché aux sonorités. Le résultat sont des textes découpés, triturés, bouleversés, comme des collages surréalistes
qui permettent d’arriver au « son et au sens justes » comme ils l’appellent.
Leurs influences musicales sont multiples : de la New Wave de New Order ou Depeche Mode au Rock des Black Keys ou Nick Cave à l’Électro
française de Cassius ou Kavinsky. Il y a également les chansons françaises de Dominique A ou d’Alain Bashung. Mais finalement, Electric Morgen s’affranchit des styles musicaux et nous promène aussi bien dans des morceaux teintés d’électro 80’s (Richtung Hoffnung ou la dansante Blindlos), de rock (Endstation), ou de chanson (Letters).
Le choix de l’Allemand comme langue d’écriture allié à l’influence française dans la composition rend la démarche inédite en France. Par cette
approche, le duo privilégie la prise de risque au confort du compromis.
A partir du 20 octobre sur toutes les plateformes.
Sebastian Jung Bertrand Boulbar sind sich vor zehn Jahren in Berlin begegnet. An einem Tag im Juli 2014 entsatnd die Idee Electric Morgen. Es wurde gespielt und getestet: Deutsche Musik in Frankreich. Sebastian Jung stamt aus Deiutschland: pour lui, c’est le choix d’une écriture dans sa langue maternelle. Bertrand Boulbar kann(noch) kein Deutsch: es kümmert sich um den Ton. Das Ergebnis, Texte wie surrealistische Collagen, um zum „richtigen Ton und Sinn“ zu kommen, wie die beide das nennen. New Wave de New Order oder Depeche Mode au Rock des Black Keys oderu Nick Cave à l’Électro française von Cassius oder Kavinsky. Alles hat für ihre Musik Pate gestanden. Aber Electric Morgen emanzipiert sich und ist zu einer interessante Neuentdeckung geworden.
Es hört sich an wie ein Patchwork, eine Collage, sei es im Komponieren, im Schreiben, im Hören. Vielleicht, weil sie in ihrer Pariser Vorstadt Saint-Denis in einem der letzten lebendigen Künstlerhäuser der Metropole Paris, Le 6B, in Zusammenarbeit mit anderen Künstlern rumfuchteln und sich Zeit nehmen. Vielleicht auch, weil das Deutsche etwas Französisches an sich hat.
Die EP ist ab dem 20. Oktober auf allen Musikplattformen erhältlich.
Der Beitrag wurde am Dienstag, den 29. September 2015 um 18:23 Uhr veröffentlicht und wurde unter Musik abgelegt. Du kannst einen Trackback auf deiner Seite einrichten.